Chambre d'Arlhéeane

Arrivée devant la porte de sa chambre, Arlhéeane aperçut un garde qui lui adressait une salutation polie de la tête. Arlhéeane, qui avait l’habitude de passer à côté de lui sans répondre, comme toujours, s’arrêta brusquement sous le regard ébahi du garde. Arlhéeane songea à lui lancer une remarque sur sa manière peu polie de la regarder et sur son air qui s’apparentait légèrement à celle du poisson, mais au dernier moment elle s’en abstint.

-Auriez-vous vu Xia aujourd’hui?

Le garde fit signe que non de la tête et Arlhéeane ouvrit la porte de sa chambre et y pénétra sans plus adresser la parole au garde. Où était encore cette petite peste? Arlhéeane n’eut pas lieu de ce poser la question plus longtemps car elle tomba sur son propre reflet dans un miroir. On pouvait bien l’observer avec stupeur chaque fois qu’on la croisait et l’accuser d’être maussade. Elle fut elle-même surprise de son teint blême. Quelle horreur! Cet imbécile la rendait malade et ce n’était certainement pas bon pour garder sa crédibilité. Elle semblait reprendre peu à peu ses esprits. Le souvenir d’une odeur de pâtisserie lui revint brusquement. Depuis quand n’avait-elle pas mangé? Avait-elle dormit la nuit dernière? Elle regarda le livre qu’elle avait tenu fermement dans ses mains depuis son départ de la salle du trône. Non, elle n’avait ni dormit, ni mangé depuis la veille au moins. Elle avait passé la nuit à la bibliothèque, bien entendu.

*Ce qu’il peut être enrageant d’être humain...*

Une fois changée, elle ressortit de sa chambre. Sans regarder le garde, elle lui lança:

-Si Xia passe par ici, dites lui que je vais manger et que je veux la voir un peu plus tard.

Elle passa devant l’escalier qui menait à la bibliothèque et faillit y monter, mais se rappelant qu’elle avait autres choses à faire, elle se résigna. Tant qu’à ce sentir déprimé, elle allait en profiter pour s’occuper de toute le travail qu’il lui déplaisait de faire. Elle sortie du château et se dirigea rapidement vers les enclos, oubliant, encore une fois, de manger.

Les Enclos

Arlhéeane entra dans sa chambre où une bassine remplit d’eau l’attendait. Elle l’approcha du feu pour que l’eau, devenue glaciale, retrouve une température agréable. Par la fenêtre, elle vit sa dragonne retourner vers son enclos. À présent, elle regrettait un peu la blessure qu’elle lui avait infligée. Une perte inutile d’énergie avant une bataille.

S’observant elle-même dans le reflet de l’eau, elle se rendit compte que Cratère ne l’avait pas manqué non plus. La dragonne avait beau avoir accepté de vivre dans l’enclos, il était plus qu’évident qu’elle en voulait à Arlhéeane. Elle soupira en retirant ses vêtements et entra dans la bassine.

À mesure qu’elle lavait ses quelques blessures l’eau prenait une teinte de plus en plus rougeâtre. Elle jeta un coup d’œil, mais il y avait plus de sang que de mal. Les plaies étaient peu profonde et aurait le temps de cicatriser durant la nuit, si Arlhéeane parvenait à dormir.

Étonnement, elle n’eut qu’à poser la tête sur son oreiller pour tomber endormi quelques secondes plus tard. Elle dormi d’un sommeil profond et réparateur où il eut probablement impossible de la réveiller. Était-ce dut au fait qu’elle n’avait pas réellement dormit depuis plusieurs jours? Ou parce que son esprit c’était calmé un peu avant de s’endormir?

Elle ce réveilla quelques heures plus tard et, malgré qu’il faisait toujours nuit, elle ce sentait en forme et prête au combat. C’était le côté pratique de la méditation. On peut dormir quelques heures seulement et être plus éveillé que quelqu’un qui en a dormi le double. Son teint était toujours blême, mais il avait perdu son côté verdâtre.

Elle prit son temps pour ce préparer. Elle voulut mettre son armure de combat habituelle, mais lorsque la chose fut faite, elle se rendit compte que malgré sa bonne nuit de sommeil, elle n’était pas aussi en forme qu’elle l’aurait cru.

Elle enleva son armure et revêtit un pantalon et un haut de cuir blanc. Il était un peu plus risqué de ce battre avec si peu de protections, mais elle avait toujours son bouclier de lumière et n’avait, de toute manière, pas l’intention de laisser l’ennemi la touche. Pour terminer, elle mit sa ceinture auquel étaient accrochée son épée et un poignard et une longue cape blanche. S’observant de nouveau, elle parut amusée. Cet habillement lui donnait un air angélique.

Elle sortit de la pièce et, sans s’arrêter de marcher, ordonna à un garde, encore à moitié endormi, d’aller demander à ce qu’on fasse sortir Cratère et qu’on l’emmène près de la muraille.

>> Couloir Nowaïrr

Loan la suivit sans opposer de résistance. Il se laissa guider sans bruit, sans chercher à comprendre s'ils essayaient de fuir ou non. Un bruit de portes s'ouvrit devant lui, il entra, tenant toujours la main de celle pour qui sa vie prenait tout son sens et toute sa valeur.
Les épais rideaux rabattus sur les fenêtres ne laissaient filtrer que quelques rayons de lumière et il sentit le hâle devant ses yeux se dissiper suffisamment pour qu'Arlhéeane et tout ce qu'elle représentait se présente à lui. La couleur de ses cheveux, de ses yeux, de sa peau, de sa robe... Tout lui était désormais visible. Il s'attarda quelques secondes sur la pièce, elle l'avait conduit dans sa chambre! Il ne s'en offusqua pas... Au contraire, il y vit de la confiance. Amener un homme dans sa chambre pour une femme telle qu'elle était avait dû être incroyablement stressant pour elle même s'il ne l'avait pas forcé à le faire.
Sa main, guidée par son désir, glissa dans le cou d'Arlhéeane et il vînt déposer un nouveau baiser sur ses lèvres brûlantes. Ses mains descendirent au niveau de sa taille tandis que ses lèvres glissaient dans son cou pour la couvrir de nouveaux baisers qui augmentaient d'intensité. Avec le même désir et la même douceur, les lacets de sa robe avait été défait et faisant glisser la robe d'Arlhéeane contre sa peau, il plongea son regard dorée dans le sien. La robe tomba au sol dans un léger froissement et entourait la gracieuse silhouette d'Arlhéeane que Loan ne contempla pourtant pas tout de suite, tellement il savourait son regard posé dans le sien.

Le peu de lumière qui pénétrait dans la pièce affaiblissait la vue d’Arlhée, mais lui permettait tout de même de distinguer les traits de Loan, mais elle porta d’avantage attention aux soleils qu’elle avait cherché derrière les nuages. Dans la pénombre elle pouvait distinguée, mieux que quoi que ce soit d’autre, les iris de Loan qui lui étaient, jusqu’alors, restée cachés. Elle sentit les lèvres de Loan ce poser de nouveau sur les siennes qui chassèrent aussitôt ce qui subsistait de son malaise précédent. Elle sentit ses lèvres quitter les siennes et un frisson de plaisir la parcourue alors qu’il venait lui embrasser le cou. Sa robe glissa, la laissant presque nue, sans qu’elle n’en prenne réellement conscience. Elle s’avança vers Loan, le regard plongé dans le sien, sa poitrine venant ce coller contre la peau douce est chaude de son torse nu. Sa main vint effleurer les blessures, qui avaient déjà cicatrisé en majeure partie grâce à la potion, qu’il portait sur son corps avant de descendre lentement jusqu’à la boucle de sa ceinture qu’elle défie habilement (hj :et après elle va prétendre que c’est la première fois qu’elle fait ça?). Ses mains caressèrent le cuir du vêtement avant de commencer à les descendre…

[hj : c’est vraiment le plus que je peux faire sans que les images me fasses trop rire... Mais c'est à cause de ton pantalon de cuir aussi!!! ]

Ses yeux immobiles ne quittèrent pas l'immensité de liberté qu'il trouvait dans le regard d'Arlhéeane. Comme un puit sans fond, il voulait s'y jeter pour à jamais subsister dans ses yeux. Il la sentit se coller contre lui, sa poitrine chaude effleura son torse tandis que ses mains glissaient jusqu'en bas de son dos. Celles d'Arlhéeane firent de même et glissèrent sur sa peau. Loan émit des plaintes à peine audible lorsqu'elle caressa ses cicatrices encore fraîches. Pas qu'il n'appréciait pas le contact de ses mains mais son épiderme restait sensible. Elle poursuivit ses caresses et descendit jusqu'à son ceinturon qu'elle défit sans difficulté.
Les baisers du jeune homme quittèrent son cou et ses lèvres se détachèrent d'Arlhéeane. Il se pencha et la saisit dans ses bras pour la porter jusqu'au lit ou il la déposa avec volupté pour finir de la déshabiller. Sa gracieuse silhouette se dessina dans les draps du lit tandis qu'il se libéra de tous les vêtements qu'il lui restait. Il mit un genou sur le lit et vînt au dessus d'Arlhéeane continuant de l'embrasser dans le cou car il avait noté qu'elle aimait ça. Puis il descendit plus bas jusqu'à son ventre avant de remonter pour venir se coller contre elle et l'enlacer. Sa main passa sous son dos et il la releva contre lui. Son autre main vînt caresser son visage et le bout de ses doigts caressèrent ses lèvres chaudes avant de descendre bien plus bas pour la délivrer du dernier vêtement qu'elle portait et ainsi unir la pureté de leur peau l'un contre l'autre.

Le contact des draps sur sa peau fut la seule chose qui puisse la raccrocher un tant soit peu à la réalité. Elle ne put retenir un léger gémissement de plaisir sous les baiser de Loan. Il n’existait plus que le contact de sa peau contre la sienne, son regard dans lequel elle ce perdait chaque fois qu’elle le croisait. Ses mains caressaient la peau de Loan comme si elle cherchait à imprimer à sa mémoire chaque pore de sa peau. Descendant doucement sur son dos, elle n’effleurait que du bout des doigts les blessures, songeant qu’elle était responsable de la souffrance qui lui avait été causé. Ses cuisses s’écartèrent doucement alors que sa bouche murmurait à l’oreille de Loan les seuls mots qu’elle était en mesure de prononcé, des mots que son cœur n’arrivait pas à taire plus longtemps et qui lui brûlait douloureusement les lèvres:

-Je t’aime…

Leurs deux corps s'unirent sans que l'un ou l'autre n'ait à se forcer. Leurs gestes étaient simples, sans violence ni force. Leurs corps étaient en parfaite symbiose et cherchait douceur et réconfort à la chaleur de l'autre. La relation étroite qui les liait à leur clan respectif venait de se briser silencieusement et glissait contre leur peau comme ses multiples et délicates gouttes de sueur qui perlaient sur leur être à l'effort et redessinaient les courbes des deux amants. Ces quelques jours passés au chevet des fidèles ne comptaient plus, seul le regret de ne jamais avoir connu cette femme aurait pu briser cette aspiration à l'amour qu'il n'avait jamais vraiment eu avant elle. Perdu dans ses bras, il savait que ce serait elle et plus jamais une autre. Il avait envie de crier ce secret qui brûlait à ses lèvres. Son corps offrit tout son amour à Arlhéeane cet après-midi là. Il tomba sur elle, son ventre vibrant au rythme de sa respiration essoufflée. Il se laissa rouler sur le côté et l'entraîna dans le creux de ses bras, en venant poser le front de son aimée au creux de son cou. Il embrassa sa chevelure et lui rendit son "je t'aime" avant de s'endormir contre sa peau.

Arlhéeane se réveilla, ignorant combien de temps avait passer depuis qu’elle c’était endormie. Elle resta un moment étendue sentant le ventre de Loan ce soulever doucement au rythme de sa respiration. Elle ce défit délicatement de l’étreinte de Loan et se leva sans faire de bruit et enfila une robe légère distraitement. Son visage ce tourna vers son reflet dans une glace, c’est seulement à cet instant qu’elle accorda intérêt au vêtement qu’elle venait de mettre. Rouge. Sa robe était rouge sang, rouge comme la tunique des soldats fidèles. Il était si facile de le lui rappeler.

La chef des fidèles détourna brusquement la tête comme si elle voulait chasser cette réalité. Pourtant elle savait très bien que les choses ne pourraient en rester ainsi. Un souvenir lui revint. Celui du jour où elle avait du enfermer Cratère dans un enclos. La dragonne avait du la forcer, la jeune fille qu’elle était n’aurait sans doute jamais été capable sinon, mais elle avait vu, alors que la porte se refermait, le regard triste de Cratère. Elle l’avait laissé là plusieurs semaines sans venir la voir, incapable de supporter de voir son amie dans un tel état. Elle était ambitieuse et ne pouvait ce laisser arrêter par l’affection qu’elle portait à la dragonne.

Aujourd’hui, elle se retrouvait dans une situation semblable. Elle devait choisir entre cette ambition maladive et Loan. Elle resta un moment sans bouger, mais ce dirigea soudainement vers l’endroit où elle avait laissé sa robe. Elle en sortit le bandeau de Loan que Nathalia lui avait donné dans la salle du trône et ce dirigea ensuite vers la fenêtre où elle ouvrit les rideaux. Une vive lumière pénétra dans la pièce. Elle était ambitieuse, mais pas courageuse. Elle avait fait son choix, mais ne pourrait supporter que Loan la regarde en le lui annonçant.

Il la sentit bouger contre lui mais il n'était pas prêt à ouvrir les yeux tant il se sentait heureux. Sa main lui caressa le bras tandis qu'elle se levait et qu'elle le laissait un instant seul dans le lit. Ses yeux s'entrouvrirent mais un flash lui coupa la vue. Arlhéeane avait ouvert les rideaux sèchement. Il avait dû mal à comprendre ce qui se passait. Son coeur s'accéléra sans qu'il ne puisse le contenir. Sa main se porta à son coeur, Il lui sembla qu'il se déchirait. Il ne reconnaissait plus la Arlhéeane qui se tenait dans la même pièce que lui. Il avait compris et était profondément blessé par l'attitude de celle pour qui il aurait donné jusqu'à sa vie. Il voulu partager cette déception avec elle mais les mots ne lui vinrent pas. Il ne trouva rien d'assez violent pour lui expliquer comment il se sentait à l'instant, comme un pion? un pantin? un objet de plaisir physique qu'on peut jeter dès que son quotient affectif à remonter la moyenne? Il se leva rejetant les draps de ses jambes et attrapa maladroitement ses vêtements au sol, il avait eu le temps de mémoriser la disposition de la chambre mais pas au centimètre près. Quand il eut finit de se rhabiller, il la regarda avec un regard déçu. Il avait pitié pour elle et tâchait de ne pas lui montrer la douleur qu'il ressentait en cet instant. La question refrappa son crâne avec force! Comment avait-elle pu lui dire ces mots, comment avait-elle pu lui dire "je t'aime" et le repousser le lendemain matin. Elle ne lui laissait même pas le droit de la regarder. Il avait envie de cracher sur ce pouvoir qui lui reprenait sa Vie car Arlhéeane était devenue sa vie et sans elle, c'était la sienne qui lui glissait entre les doigts. Sa main voulu se tendre vers son visage mais il n'eut pas le courage de s'infliger cette nouvelle douleur. Elle avait choisi son camp, il devait rejoindre le sien! Espérant malgré tout qu'Arlhéeane saurait se montrer bonne avec son peuple et rétablirait la paix sans faire couler trop de sang, il s'enfuit.

Arlhéeane ne bougea pas. Son cœur avait beau lui crier de le retenir, elle n’avait esquissé aucun mouvement en ce sens. Elle demeura sans bouger alors que son cœur tombait tranquillement en petits morceaux, comme si pour ce venger qu’elle n’aille rien dit, il souhaitait la faire souffrir le plus longtemps possible. Au bout d’un moment, elle se leva lentement et alla refermer la porte. En revenant sur ses pas, après que la chose fut faite, son regard tomba sur son reflet dans la glace. Elle s’arrêta devant la glace, observant un visage qui semblait si résolu et froid. Une boule de lumière apparut dans sa main gauche et elle joua négligemment avec durant un moment. Le silence était lourd. Elle attrapa brusquement la boule de lumière comme s’il s’agissait d’une balle et la lança en direction du miroir qui ce brisa en morceaux dans un grand fracas. (sept ans de malheur!) Les morceaux tombèrent sur le bureau et s’éparpillèrent en tintant pendant quelques secondes.

Arlhéeane regarda le bureau un moment et s’avança vers lui lentement. Elle jeta un coup d’œil dans la pièce et change de direction pour attraper une hache qui était accroché au mur. Elle revint d’un mouvement plus rapide en direction du bureau et leva la hache brusquement. Celle-ci s’écrasa lourdement sur le meuble.

Une demi heure plus tard, chaque centimètre carré de la pièce avait bénéficié du même traitement. Elle ne s’arrêta qu’au moment ou la hache ce levait contre son lit. Elle n’arriva pas à abaisser son arme. Le silence revint et Arlhéeane ce décida à laisser tomber la hache au sol. Elle s’effondra sur son lit, les yeux tournés vers le plafond.

Incapable de rester en place, la chef des fidèles ce leva au bout d'un moment, sortit de sa chambre et croisa le regard du garde près de sa porte. Elle lui sourit et lui conseilla de faire venir une femme de chambre pour faire le ménage de la pièce. Elle ce dirigea ensuite vers la bibliothèque.

Cratère entra dans la chambre d'Arlhéeane portant les deux paniers d'une seule patte.

-Et voici la chambre de Maman Arlhée, Là où elle a peté toutes ses crises, réfléchit à tout ses plans... planteux, là où elle a fait des folies qui vous on créée...

La chambre avait été tant bien que mal réparé. Certainement pas par Nathalia ou un autre fidèle quelconque. Cratère c'était aquittée du travaille elle-même ce qui expliquait que tout soit rafistolé de manière aussi précaire. La dragonne semblait pourtant fière de son coup. Elle déposa les paniers dans le lit en ajoutant:

-Quand vous serez de sales adolescents qui feront les pires bêtises du monde, je vous raconterai tout ce qu'elle a fait.

Cratère s'assit dans la chambre et referma la porte à l'aide de son museau. Elle se sentait un peu écrasé dans un si petit espace, mais elle était habituée, ce n'était pas pire que les enclos du château.

-Il va falloir vous trouvez vos dragons bientôt! Ce n'ai pas bien pour la santé mentale... y'a qu'à regarder Arhéeane!

La dragon eut un grand rire moqueur mais s'arrêta lorsque Lumia éclata en sanglot.

-Ah! mais il faut pas pleurer! On peut avoir une mauvaise santé mental même quand on a un dragon, regardez Nio par exemple!

Cratère essaya de consoler tant bien que mal le bébé pleurnicheur alors que Jared essayait de s'étirer pour lui tirer les écailles. [ Edit by Lolo: t'as bien cadré la personnalité de Jared! ^^]

Il y avait un moment que les serveuses ne l'avaient pas regardé ainsi. Elle se retournaient maintenant pour ne pas s'enfargée lorsqu'elle marchait. Le jeune homme avait beau se demander pourquoi elles le regardaient toutes ainsi comme des sangsues. Elle le suivait même parfois en rigolant avec leurs amies. Il faut vraiment admettre que travailler comme esclave, Hyde avait été beaucoup renforcé et bien endurcie avec la dernière année. Il avait maintenant de bons abdo, mais restait qu'il ne se battait pas. Il ne faisait que les choses qu'on lui demandait. Il avait même fait plusieurs réparations sans broncher, même si cela l'inquiétait un peu de toucher à des éléments coupants. Il ne s'est toujours pas habitué à ce rythme de vie et a déjà refusé de faire un travail, tellement ses mains étaient coupées. C'était un "prétexte" selon le bras droit de Nathalia pour ne pas faire son travail. Cela lui avait valu 5 coups de fouets. Depuis, il avait toujours mal au dos et ne bronchait plus à rien.

Il avait grandi encore, gardant toujours un malaise avec sa taille. Il perdait nettement plus l'équilibre qu'à l'époque. Lorsqu'il avait passé la serpillère il y a de cela quelques mois, il avait accroché plusieurs fois des passants et avait glissé à trois reprises au sol mouillé. Il avait toujours le dos trempé à la suite, non sans douleur de plus que ces cicatrices affreuses. Les couturières avaient peine à lui faire des vêtements de sa taille et il revenait toujours avec des vêtements en lambeaux ou trempés de son sang...Il avait eu beaucoup de misère avec ça. Mais sa vue, heureusement pour lui, était toujours en parfaite santé.

Il s'apprêtait à faire des corvées dans les chambres des hauts dirigeants lorsqu'il s'enfargea au passage. Sur quoi avait-il mis encore les pattes? Il reprit ses paniers et se leva en observant ce sur quoi il avait tomber. Il recula et vit un dragon dans la chambre de l'ancienne chef. Qu'est-ce qu'un dragon, encore plus CELUI de LA chef ARLHÉEANNE faisait ici? Il échappa ses paniers sur le coup et hurla en sursaut.

- CRATÈRE?!?

Voyant qu'il se trouvait face devant Cratère, il supposa que la chef, devrais-je dire l'ancienne chef, est dans le château, quelque part....Il n'accourait certainement pas à son arrivée! Mais Nathalia devait être informé... En entendant des bruits étranges dans la pièce, il se demanda ce que cet animal pouvait bien y tramé!

Doryan s’efforçait déjà depuis plusieurs minutes de cirer le parquet des niveaux de la noblesse. Si les étages inférieurs n’étaient que pierres et froideur, ces étages là reflétaient la lumière et le luxe et point à ne pas négliger, il y faisait plus chaud. Le travail n’était pas moins dur mais cela le rendait déjà plus agréable.
Le serviteur regarda à travers la fenêtre, le soleil du matin qui brillait. Il fallait qu’il termine ce couloir avant la remontée des nobles après le petit déjeuner car s’ils y avaient des chutes, ce serait bien entendu à lui de s’expliquer à « Monsieur je punis d’abord et on discute après ».
Il entendit un bruit de chute venant du corridor adjacent au sien qui lui fit lever la tête de sa besogne. Il songea tout de suite à Hyde. Son curieux collègue devait avoir encore chuté. Il regarda le travail qui lui restait à faire et finit par se dire qu’il n’avait pas le temps d’aller voir. Il se remit à frotter le parquet avec la cire d’abeille. Il y eut finalement un cri ! Cette fois-ci Doryan jeta son torchon au sol et accourut en direction de la chambre d’Arlhéeane. Il s’y engouffra et vit tout de suite le dragon puis Hyde.
Il attrapa les paniers d’Hyde d’un bras et l’agrippa au collet de son autre main. En vérité, leur présence dans la chambre d’Arlhéeane n’était pas justifiée et surtout si la Reine était revenue.
Il lui murmura tout bas.

- Hyde, si tu crois que je vais te laisser te la couler douce dans cette chambre, tu te trompes. J’ai besoin d’un coup de main pour cirer les couloirs.

Nul doute qu'il ne lui laissait pas le choix et qu'il fallait qu'il le suive instamment. Doryan ne savait pas s'il fallait faire des courbettes au dragon puisqu'il avait plus pour habitude de voir les dragons se faire malmener que résider dans la chambre des nobles!

Cratère tourna la tête vers Hyde un brin surprit… surtout lorsque ce dernier ce mit à hurler… Lumia, qui avait finalement cessé de pleurer, se remit à crier en versant toutes les larmes de son petit corps.

-ROH! MAIS TU LE FAIS EXPRÈS!

Jared, en entendant le hurlement de Cratère et probablement pour faire des ennuis, déjà (si jeune! Roh!), imita sa sœur jumelle et commença à hurler à pleins poumons. Cratère s’efforçait tant bien que mal à calmer les petits, mais c’était peine perdue! Comme si les deux bambins fessaient exprès pour rendre la tache difficile à la dragonne.

Doryan arriva ensuite (Cratère se surprenait que le château en entier ne soit pas venu encore…) La dragonne commençait tranquillement à calmer les petits. Avec un peu de chance, si personne ne faisait de tintamarre encore, Lumia se remettrait à baver tranquillement pendant que Jared essaierait de se sauver de son panier (heureusement qu’il était trop petit encore pour y arriver! Mais à le voir se démener, il ne faudrait que quelques semaines encore pour qu’il trouve le moyen de s’évader.

Comme si la dragonne avait comprit l’hésitation de Doryan, elle dit de sa voix de dragonne… :

-Pas besoin de s’incliner, je ne vaux pas plus qu’Hyde ici…

L'aigle de Nio arriva a la fenêtre, comme il l'avait fait précédamment avec tout les autres fenÊtre du chateau pour voir s'il n'y avait pas quelque chose d'intéressant. Il espionnait les alentour en bref. Cette chambre-ci attira plus son attention. Il entendit quelque pleure d'enfant. S'il avait eu une boucheau lieu d'un bec, un sourire cruel aurait apparut sur son visage. Un otage était toujours la bienvenue pour Nio surtout quand il s'agissait de mettre Arhlé en rogne. Il observa mieux la pièce. Comble de malchance, Cratère et deux autre nconnue s'y trouvais. Il allait devoir agir rapidement.

Soudainement, il poussa un cri extrènement strident et s'envola dans la pièce. Le cri avait pour but d'attirer leur regard sur lui et de ne plus surveiller les enfants, ainsi il passa en rasmotte au desuus du berceau et en prit un aupassage. Celui qu'il prit s'avéra être Jared. Avec le bébé dans ses serres, personnes n'osa pus l'attaquer. Ilk passa a travers la fenÊtre avec l'enfant baveux et braillard. Son maitre allait Être content de sa capture. Il poussa un autre cri strident qui s'éteignit dans le lointain. ( dite bye-bye a Jared )

(Bye bye Moi!)

Le cri d'Ilk arracha un cri strident au bébé mais dès qu'il fût prisonnier de ses serres, et qu'ils volaient tous les deux dans cette immensité bleue, il se mit joyeusement à gazouiller. Certes, ce n'était q'un bébé et bien qu'on aurait pu se demander s'il réalisait vraiment le dnager d'être suspendu au-dessus du vide, à sa manière il le savait. Mais Jared resterait toujours Jared: Le bébé qui voulait s'échapper de son panier, qui frappait les dragons à coup de hochet, qui déchirait les vêtement de ceux qui le prenait dans les bras, etc... et pourquoi l'aigle aurait-il été épargné? Sa petite main se tendit et agrippa une plume de l'aigle et tira. Trouvant ce jeu très amusant, il continua de déplumer Ilk avec de gros éclats de joie.

Hyde sursauta au contact avec Doryan. Il ne l'avait pas encore entendu venir...Il détestait cette manière de "ramper sans bruit" derrière lui et de l'attraper ainsi. Mais sa camaraderie était de bons goûts, à un certain point. Rien de méchant, mais rien de bon. Il souria à sa remarque et lui confirma qu'il continuerait de nettoyer le parquet après avoir fait le reste des chambres.

- T'inquiète Dodo, j'fais ça directement après...mais un dragon ne devrait pas être ici...Disons-le...elle prend beaucoup trop d'espace. lui murmura-t-il. Sans offense!

Hyde n'était pas du genre à garder toujours sa langue dans sa poche en présence de gens normaux comme Doryan. De plus, il était proche de son ami comme jamais. (il n'a aucun faible pour lui, contrairement à toutes les pensées que vous vous faîtes là XD) Hyde regarda le dragon avec des yeux surpris. Il ne s'attendait pas à le voir parler. Nero lui, ne lui avait jamais adressé le moindre mot...Il faut dire que depuis qu'il lui a été retiré, Hyde ne peut le voir que le soir, lorsqu'il va dans les écuries dormir. Il s'ennuit de lui le jour, mais tellement de tâches l'empêchent de penser à n'importe quoi...Sinon il devient encore pire gaffeur qu'à la normale. Il poussa un peu Doryan afin qu'il le laisse tomber pour qu'il puisse s'approcher de la dragonne. Elle cachait des petits enfants. Il adorait les enfants! Hyde s'avanca prudemment et vit leurs visages malgré la tête de Cratère qui le cachait le moindrement possible. Il n'hésita pas à bien les observer, question de savoir à qui ils appartenaient. Un avait des yeux blancs...étranges. L'autre s'amusait avec des bulles de bave. C'était plutôt rigolo des bébés. Il n'en avait jamais vu de si proches. C'était encore trop précieux pour qu'on lui confit la garde d'un enfant. De toute façon, c'était réserver aux femmes servantes. Il allait avancer de nouveau lorsqu'un cri strident lui fit boucher les oreilles par ses mains. D'un réflexe rapide, il courru dans le long de la chambre jusqu'à la fenêtre en suivant l'oiseau. Même s'il n'était pas assez rapide, il put attraper les plumes que l'enfant laissait derrière lui. D'un coup d'oeil rapide, il sut qu'il avait affaire à un oiseau de proie, très dangereux. Il baissa le regard, voyant pour la même occasion, une enfant poignardé un homme dans la cour. Mais quel genre d'enfant ferait ce genre de chose! Il devait intervenir!

- JE REVIENS! cria-t-il.

Il poussa Doryan et bouscula quelques servantes en sortant brusquement de la pièce pour accourir et donner les premiers soins à ce pauvre homme.

Il y avait beaucoup de bruit. Beaucoup trop et elle n'aimait pas ça. Qui était tout ses gens? Pourquoi parlait-il si fort. Elle essayait d'oublier leur présence en hurlant le plus fort possible. Ainsi elle n'entendait pas ses sons cacophonique qui lui meurtrissait les oreilles. Et puis il y eut un cri strident, de ceux qui perce les tympans. Pire que son propre hurlement à elle. De son panier elle ne pouvait pas voir. Une plume lui tomba sur le nez alors qu'elle sentait quelque chose qui s'en allait. C'était lui. Celui qui avait partagé le monde avant celui-là. Celui dans le ventre de leur maman. Son frère. Elle sentait sa présence s'éloigner et un léger déchirement dans son ventre, comme, elle s'en apercevrait plus tard, le déchirement qui la prendrait quand elle serait séparer de son dragon. Elle avait cessé de pleurer, tout ses sens en alerte. Il l'avait laissé là, toute seule, dans se grand monde qu'elle ne comprenait pas! Et en plus Maman n'était pas là! Elle ne comprit pas ce qui ce passa ensuite. Son petit cerveau encore fragile essayait d'endosser le choc.

Cratère n'eut pas le temps de voir les choses arrivées, énervée par cette enfant qui pleurait. Le cri de l'aigle lui perça les oreilles. Pas encore cette oiseau! Elle savait sans avoir à se retourner qu'Ilk avait de nouveau fait un "coup chien". Hyde s'était déjà rué vers la fenêtre et la petite Lumia semblait au prise avec une crise d'angoisse. Où était donc Arlhéeane quand on avait besoin d'elle. Hyde sortait déjà de la chambre précipitamment pour aller on ne sait où. Et Jared...

Il avait fallut quelques secondes de trop à Cratère pour comprendre que l'oiseau venait de prendre un des bébés. Même si ses ailes puissantes avait pu briser le cadre de la fenêtre pour lui permettre de passer, Cratère ne volait pas assez vite pour rattraper l'aigle. Qui plus est, les yeux de Lumia bougeait dans tout les sens, comme si elle cherchait désespérément quelques choses et semblait souffrir d'un mal inconnu. Cratère prit le panier dans sa gueule pour emmener Lumia à l'hôpital caché, inquiète de la santé du bébé et, surtout, inquiète pour Jared.