Entrée de la Guilde des Assassins

Dard se posa à l’entrée de la grotte qu’ils avaient trouvée sans mal grâce aux instructions de Kaoz. Alice avait prit un peu d’avance sur Cyana pour aller repérer les lieux et après avoir survolée brièvement la région pour s’en faire une carte mentale elle avait demandé à sa dragonne de se diriger vers la grotte qui devait accueillir les trois enfants de Kaoz. Alice descendit du dos du dragon mais n’entra pas à l’intérieur. La mine perplexe, elle se contenta d’observer de son regard d’acier le paysage qui les entouraient. Elle ne c’était pas attendue du tout à cela lorsque Kaoz lui avait parlé de l’endroit rêver pour faire ses preuves. «Un véritable terrain de jeu», avait-il déclaré d’un ton moqueur à la plus jeune de ses enfants adoptifs en observant sa réaction crispée et glaciale devant cette subtile manière de la voir comme une fillette. Elle avait pourtant cru qu’il ne plaisantait pas sur le fait que ce serait un endroit qui lui plairait à elle. Pourtant, de ce qu’elle en avait vu, elle n’avait pas l’impression d’être atterrit au beau milieu d’une interminable guerre. Tout semblait si calme et si paisible. Drad regarda Alice qui, dans son immobilité parfaite, ressemblait à une poupée de porcelaine. Il donna un coup de tête un peu brusque sur son épaule pour la sortir de sa torpeur et d’une voix grave répondit à son doute silencieux.

-Si Kaoz croit que ça te plaira, je suis certaine qu’il avait ses raisons. Tu iras jeter un coup d’œil plus en profondeur avant de juger. Les plus grandes batailles se jouent parfois dans l’ombre!

Elle fit une moue dubitative, mais accepta de se détourner du paysage pour regarder la grande porte qui fermait le refuge de la guilde des assassins. Drad avait sans doute raison, Kaoz avait su rapidement cerner qui elle était et ne pouvait pas se tromper à ce point sur le potentiel d’un lieu. Demain peut-être irait-elle dans l’un de ses villages s’informer plus amplement de ce qui se passait. Kaoz avait été si vague, souhaitant qu’ils découvrent par eux-mêmes se qu’ils avaient à découvrir.

-On entre?

Alice fit signe que non de la tête. Elle voulait attendre Cyana qui devait arriver au cours de la journée et s’il ne faisait pas particulièrement beau ce jour-là, elle n’avait pas plus envie pour autant d’aller se calfeutrer à l’intérieur. Elle décrocha un petit sac de sa ceinture et d’une voix encore enfantine, mais trop sérieuse, elle dit:

-On joue? Je prends les noires.

Drad soupira. Elle ne partageait pas la même passion pour ce jeu que son jeune maitre, mais que n’aurait-elle pas fait pour elle. Faute de pouvoir lui donner des coups de museaux affectueux, elle devait jouer à ce jeu d’humain et se faire battre par une enfant. Elle se coucha au sol et laissa Alice placer les pièces sur un quadrillé qu’elle avait gravé avec l’un de ses Sai. Drad devait dicter ses mouvements car si elle avait essayé de le faire elle même elle aurait fait tomber toutes les autres pièces autours. Parfois, l’un de ses commandements au sujet d’un déplacement lui valait un regard qui signifiait clairement «Tu es certaine que tu joues ça?». S’ensuivait un soupir lorsque Drad répondait positivement et il s’agissait toujours d’un coup particulièrement mauvais, mais Drad savait que de toute manière elle perdrait.

Cyana avait prit un incroyable retard sur Alice. Pourtant Golliath, du haut de son imposante stature n’était pas ce qu’on pouvait qualifié de lent. Au contraire, il se servait de son poids pour prendre de la vitesse lors des descentes dans les courants d’airs chaud. Mais il y avait Cyana ! Si lui était toujours prêt à foncer, elle, était plus calme et prenait son temps. Elle s’était arrêtée dans chaque ville qui se trouvait sur son trajet pour acheter quelque chose. Des produits artisanaux pour la plupart. Elle avait finalement finit par accélérer le rythme en voyant que le temps se dégradait.

Elle arriva finalement à l’entrée de la guilde, qu’elle trouva à son tour sans mal mais elle fût étonné de ne pas trouvé un endroit plus accueillant. Kaoz leur avait dit qu’ils allaient s’amuser ! S’amuser à quoi, au ménage ? Surpassant sa répulsion, Cyana descendit de son dragon, récupérant quelques sacs et lui laissa quartier libre pour aller chasser puisqu’elle sentait qu’il mourrait d’envie d’aller voir par lui-même cette nouvelle contrée. Et puis il voulait goûter la chair des paysans de ce pays. Valait-elle celle de leur ancienne patrie ?

Cyana descendit un petit escalier étroit de pierres taillées avant d’entrer dans le hall. Elle grommela sur le manque de lumière et le fait qu’elle ne pourrait pas vivre ici avant d’apercevoir Alice qui jouait dans la pénombre. Elle s’avança vers elle et laissa tomber ses sacs à quelques centimètres d’elle avant de fouiller dedans pour en tirer quelques plantes qu’elle posa près d’eux.

_ Ah, c’est déjà mieux ! </FONT>

Elle regarda la plante un instant avant de replonger dans son sac…

_ J’ai un cadeau pour toi Alice ! Elle sortit un grand échiquier en bois d’ébène verni ainsi que ses figurines sculptées… J’espère qu’il te plaira. J’ai fais trois villes pour en trouver un ! On dirait vraiment que ces gens ne jouent jamais ! </FONT>

Cyana s’installa ensuite sur une table pour masser ses jambes avec un baume hydratant dont elle et ses plantes avait le secret.

Alice arrêta son geste alors qu’elle soulevait sa tour. Les pas de Cyana résonnaient et s’approchait du hall. Dard essaya discrètement de souffler du sa reine pour la pousser du chemin de la tour avant d’être frappé, mais Alice n’était pas distraite au point de ne pas s’en apercevoir. Elle posa un peu brusquement sa pièce en retirant la reine de Dard et le foudroya du regard. Dard soupira et tourna la tête vers l’entrée lorsque Cyana y apparut et trouva fort injuste que Golliath est pu aller chasser et pas lui. S’il ne voulut pas brusquer Alice en lui révélant qu’il était en train de mourir de faim, son ventre s’en chargea dans un gargouillement sonore. Il lui lança un air un peu désolé, sachant qu’elle le prendrait pour un moyen d’éviter de se faire de nouveau battre. Alice le laissa aller rejoindre Golliath dans sa partie de chasse et se tourna vers Cyana qui fouillait dans son sac pour en extirper une plante. Elle s’en approcha s’en y toucher et l’observa un peu alors que sa sœur replongeait dans son sac.

Elle tourna son regard d’acier ver la planche de jeu, se désintéressant aussitôt de la plante. Elle s’approcha d’un pas et toucha la planche du bout des doigts, sans la prendre immédiatement. Elle releva la tête vers Cyana et l’obligea à se pencher pour la gratifier d’un bisou sur chaque joue.

-Merci Cyana. Il est très joli.

Elle prit place à la table, occupée à regarder chaque pièce sous tous leurs angles d’un œil critique, comme si elle évaluait le travail de l’artisan qui les avaient faites. Elle leva la tête au bout d’un moment et brisa le silence qui régnait.

-J’ai fait un tour, avec Drad, de la région. Vue du ciel, c’est vaste mais je ne vois pas pourquoi Kaoz nous a envoyé ici.

Son petit front lisse c’était légèrement plissé sous le doute qu’elle témoignait. Drad ne parvenait pas à la convaincre complètement que Kaoz n’était pas en train de devenir sénile avec les années. Nul n’était à l’abri de la vieillesse!

Cyana continua de masser ses longues jambes en des mouvements circulaires pour bien faire pénétrer la crème. Elle s’arrêta, regarda autour d’elle un détail qui pourrait lui faire changer d’avis sur le lieu mais rien ! Finalement, elle passa une deuxième couche de crème sur ses bras. Elle fût contente que le cadeau plaise à Alice. Il n’y avait pas beaucoup d’objets de ce genre dans les villages qu’elle avait visité. Pourtant Kaoz, lui avait parlé d’une ville fidèle dont le quartier commerçant regorgeait d’objets de grandes valeurs. Pour l’instant, ces objets lui importaient peu mais elle aurait donné cher pour une bonne douche fraîche et il ne semblait pas y avoir eau courant et lumière dans ce lieu. Tout doucement la couleur montait en elle mais comme à chaque fois, son ton était calme.

_ Comment mes plantes vont-elles survivre dans un lieu pareil ? Sans eau, ni lumière, elles ne tiendront pas !

Sans savoir qu’elle rejoignait les pensées de sa sœur. Elle répondit sur un ton détaché.

_ Peut-être que le vieux commence à devenir sénile. Il a élaboré tellement de plan dans sa carrière qu’il a dû perdre le sens des réalités. Et puis ici, tout est tellement différent. Pourquoi viendrait-on jouer dans cet endroit alors que tout semble déjà mort ? On ne commence pas une partie s’il n’y a pas de joueur !

Cyana défit ses sandales, qu’elle tînt à la main et marcha pied nus sur le sol. Elle fit quelques pas et s’arrêta en fermant les yeux. Le contact de son épiderme avec un élément lui donnait toujours beaucoup d'informations.

_ La terre n’est pas bonne ici. Rien ne pousse plus depuis longtemps. Le mal a fait disparaître la lumière en la couvrant de sang! Nous pourrions toujours jouer une partie ma sœur et redonner à ce lieu une touche de fraîcheur en ramenant ce qui a été perdu ! Quels pions pourrions nous manipuler pour y arriver ?

Alice avait posé son menton sur son poing fermé et de son autre main plaçait les pièces dans leurs cases respectives, prenant soin de les placer avec exactitude au centre de leur case. Elle écouta attentivement les paroles de sa sœur, sur ce qu’elle percevait de l’endroit. Si le manque de lumière où de plante n’affectait pas vraiment Alice, elle avait apprit que pour Cyana il n’y avait pas grand chose d’autre qui comptait autant, comme pour elle il n’y avait pas grand chose qui importait plus que les échecs. C’était ainsi qu’elle le voyait et qu’elle pouvait comprendre. Elle demeura songeuse, constant que Cyana était d’accord avec elle sur leur père. Peut-être c’était-il lui même joué d’eux. Il devait pourtant attendre quelque chose d’elles! Pas seulement qu’elle aille faire des emplettes et qu’elles reviennent après le souper en le traitant de vieil idiot. Elle soupira:

-Kaoz est un joueur fourbe. Il a surement vu quelques choses qu’on n’a pas encore pus remarquer. Il aime surprendre pour nous déstabiliser.

Alice essayait de se convaincre autant qu’elle essayait de convaincre sa sœur. Elle arrêta ses gestes méthodiques pour placer les pions lorsque Cyana lui demanda quels étaient les pions de la véritable partie. C’était justement ce qui agaçait Alice: ne pas le savoir. Elle répondit après réflexion:

-Il y a un château. Ce doit être une pièce importante, les routes, les chemins, la ville, semble construite pour se tourner vers lui.

Elle marqua une pause et pointa les deux tours noirs à chacune des extrémités du jeu.

-Il y a ces drôles de chantiers aussi. Sa semblait gros, mais… Je ne sais pas de quel côté je dois les mettre. Voilà le problème. Je n’ai vu qu’une équipe. Il doit bien y en avoir une quelque part. Je comptais aller y voir de plus prêt demain. On sera fixé après, quant à la folie de Kaoz…

Alice se leva et ses yeux se posèrent vers un escalier dans la pénombre, taillée à même a pierre. Peut-être qu’elles auraient plus de chance de trouver un endroit lumineux en montant.

-On devrait chercher un endroit ou dormir, je crois que personne n’a l’intention de nous montrer le chemin. Dire que Kaoz avait parlé d’un endroit presque chaleureux…

Elle attrapa ses maigres bagages et s’approcha de l’escalier avant de se retourner pour voir si Cyana la suivrait.

Lorsque sa soeur mentionna le château, Cyana eut un instant de rêverie spontané. Elle n'avait pas envie de rester ici, elle était habituée à mieux. C'était presque devenu vital de trouver quelque chose à faire pour oublier ce taudis creusé dans la montagne et tellement perdu que tout le monde semblait l'avoir laissé tomber en ruines. Si le bâtiment n'avait pas eu de solides fortifications, nul doute qu'il ne serait plus que poussière aujourd'hui.

_ Bien, nous avons trouvé la Tour, au moins une pièce de la partie qui a été identifié! Les autres devraient suivre. La Reine, le roi, le cavalier... ne doivent pas être bien loin!

Cyana remit ses sandales et se attrapa ses deux sacs à pleines mains avant de rejoindre sa soeur à l'entrée de l'escalier. Savoir que demain il ne serait sans doute plus dans cet endroit lui avait redonné le sourire et un certain plaisir de jouer cette partie. Elle pensa à kaoz, elle lui ferait savoir à son retour que ses petites princesses méritaient tout de même mieux qu'un pays en manque de pions et une vieille caverne sombre en guise de logis.
Elle posa sa main sur le dos de sa soeur pour qu'elle passe devant et monta lassement les premières marches de l'escalier. Un petit bruit de verre sonna dans son sac lui signalant qu'une de ses fioles avaient dû se libérer des petits sac de coton dans lesquelles elle les enfermait pour les transport long et dangereux. Elle posa le sac sur une marche et fouilla avec précaution l'intérieur. Elle sortit une petite fiole rouge ainsi que son petit sachet de protection. Une potion composée typiquement d'acide pour ronger n'importe quelle matière. Elle l'enferma avec encore plus de soin dans son sac et le remit dans son bagage avant de reprendre l'ascension de l'escalier.

_ Je mangerai bien un plat du pays! On pourrait sortir ce soir! Je suis lasse de restée dans cette endroit! Il doit bien y avoir une petite partie à faire avec les petites gens! Un échauffement en quelque sorte!

Un demi sourire amusé apparut brièvement dans le visage d’Alice, alors que celle-ci apercevait le regard rêveur de sa sœur. Nul doute que Cyana préférerait un endroit un peu plus luxueux, qui lui permette de trouver de grands jardins et où le soleil entrait par toutes les fenêtres. Alice n’avait curent de se genre de chose. Elle aurait pu vivre dans un cachot durant des années, si on lui donnait de quoi jouer. Elle laisserait à Cyana choisir le côté qui lui plairait le plus alors!

Lorsque Cyana la poussa légèrement pour la faire avancer dans l’escalier, Alice termina de gravir les escaliers avec plus d’énergie que sa soeur . Elle l’attendit tout en haut, assise sur la dernière marche de l’escalier, alors que Cyana ramassait la fiole tombée. Alice ne doutait pas que sa sœur avait surement surchargé ses sacs de voyages pour pouvoir en apporter plus. Elle se releva en voyant l’ombre de sa sœur apparaître dans les escaliers. Elle approuva au parole de sa sœur. Ça leur permettrait de trouver quelques informations sur la région avec un peu de chance! Elle marcha dans le long corridor sombre avant d’arriver à un semblant de pièce qui dut, à une époque, servir de chambre à quelqu’un. Alice décida qu’elles ne chercheraient pas mieux pour le moment. Sa sœur semblait pressée d’aller faire un tour à l’extérieur. Elle s’approcha d’une base de lit taillé à même le sol et déposa son petit bagage sur le sol avant de l’ouvrir et d’y fouiller pour se trouver d’autres vêtements à ce mettre sur le dos. Elle grimaça en sortant une petite robe de printemps roses.

-Qui a mit ce truc dans mes bagages?!

Elle la mit de côté sur le lit avec la ferme intention de ne jamais porter un truc pareil et reprit sa recherche. Elle opta finalement pour une robe bleue marine qui lui arrivait aux genoux et des collants noirs. Elle se changea sans plus de cérémonie, nullement gênée par la présence de sa sœur. Une fois vêtue proprement, elle chercha une glace dans la pièce pour vérifier dans son reflet qu’elle avait une mine convenable pour sortir, mais il était inutile d’espérer trouver un miroir dans cette pièce. Après avoir arqué un sourcil devant la pauvreté du lieu, elle ce tourna vers Cyana.

-Je suis prête moi !

Elle appela télépathiquement son dragon pour que celui-ci revienne de sa chasse dans les plus brefs délai pour pouvoir lui servir de monture.

L’empoisonneuse grimpa l’escalier quatre à quatre pour rattraper son retard et entra dans la première petite chambre qui se présentait à elles à la suite de sa petite sœur. Elle ne fût pas étonnée de constater que la chambre n’était pas différente de l’entrée et elle posa soigneusement son sac sur un matelas usé et crasseux. Les mains posées sur les hanches, elle secoua négativement la tête. Elle écarta du bout des doigts le drap noirci qui traînait sur un fauteuil de bois et s’y assit sveltement. Observant sa sœur qui fouillait ses bagages, elle attendait patiemment le moment ou cette chose rose bonbon surgirait. Elle ne savait plus vraiment où elle avait trouvé ce morceau de tissu mais tout en sachant que cette robe était à l’exact opposé des gouts de la jeune fille, elle n’avait pas pu résister à la glisser dans ses bagages.

Enfin le moment arriva, Cyana se laissa tomber dans le fond du fauteuil et inclina la tête en arrière pour rire. C’était le vêtement le plus ridicule qui était ! Le couturier qui l’avait pondu n’était pas prêt de faire fortune ! Après avoir calmé ses soubresauts, Cyana se releva pour elle-même enfiler une tenue propre après ce long voyage. Un bain frais aurait été appréciable mais il ne fallait visiblement pas trop en demandé dans cet endroit.

Elle se déshabilla élégamment comme-ci une foule d’hommes étaient là à la regarder et enfila une robe de mousseline d’un vert pâle qui dévoilait la chute de ses reins, ses bras nus et ses fines jambes scintillantes. Elle fouina dans un de ses petits sacs de voyage pour en sortir un petit miroir de la taille de sa paume et recouvrit ses lèvres d’un rouge à lèvres vert métal avant de couvrir ses paupières d’une même couleur. Elle se leva et passa sa main sous ses cheveux pour leur redonner un peu de volume puis elle se tourna vers Alice, la mine radieuse d’une femme prête à partir en chasse.

_ Moi aussi !

Alice soupira peu discrètement du manque de maturité de sa sœur, lui jetant un regard presque désespéré, sans jeter un nouveau regard à la robe. Il n’y avait qu’elle pour acheter le truc le plus moche qui soit simplement pour faire une farce.
Attendant que sa sœur termine, elle sortie dans le corridor pour jeter un coup d’œil au alentour. (heureusement les bains n’étaient pas près de là) Ça ne semblait pas très vivant comme endroit. Il y avait sans doute un certain charme rustique… et la tranquillité s’il lui prenait l’envie de venir jouer au échec. Elle revint sur ses pas après être arrivé au bout d’un couloir dont les parois étaient de moins en moins travaillé alors qu’elle avançait jusqu’au fond. Elle arriva dans un cul-de-sac et haussa des épaules avant de revenir.
En rentrant dans la pièce, elle vit le miroir dans la main de sa sœur, le lui prit vivement avant qu’elle ne le range et vérifia son visage. Elle passa les doigts sur son visage pour raffermir l’illusion qui cachait les cicatrices des coups passés. Et une fois que sa peau eut apparut lisse elle redonna le miroir à Cyana.

- Ne perdons pas de temps alors!

Elle sortait déjà à l’extérieur de la chambre pour descendre les marches quatre à quatre. D’accord, il lui arrivait de se comporter encore comme une gamine normale dans l’excitation. Si personne ne le lui faisait remarquer, tout allait bien!. Elle attendit à l’extérieur de la grotte que sa sœur la rejoigne et son dragon arriva entre temps, empestant à pleins nez la viande de mouton cru. L’odeur égratigna quelque peut l’odorat d’Alice, qui grimaça en direction de son dragon. Celui-ci s’éloigna un peu pour aller mâchouiller une branche d’arbre pour se changer l’haleine, pour ne pas offusquer sa jeune maitresse.