Salle commune de l'armée

Alors que les soldats commençaient à arriver dans la salle commune pour s’asseoir et manger, la mine encore endormie pour les moins matinal, Adèlia arriva discrètement, une fois n’est pas coutume, dans la pièce, de sorte qu’à l’arrivé de Daleg, elle se trouvait déjà assise à l’une des tables. Elle avait enfilé une armure sur mesure, aussi scintillante que faire ce peut et dépourvu de la moindre tâche de sang, par dessus une vieille robe qu’elle n’avait pas cru bon de remplacer par un autre vêtement plus pratique. À sa ceinture était accrochés une série de couteaux et deux courtes dagues qui semblaient tous provenir d’un endroit différent. Si les soldats avaient remarqué sa présence, on avait fait mine de rien, mais il y avait un certain malaise à la savoir si proche. Qu’est-ce qu’elle faisait là, dans cet accoutrement. Elle attendit, accotant son menton sur ses points fermer, comme une gamine qui essaie de patienter.
Bientôt Daleg entra dans la salle commune et d’un même geste, les soldats se levèrent pour accueillir Daleg. Adèlia, pour ça part, resta assise, la tête toujours confortablement installé sur ses poings, fixant droit devant elle comme si elle n’avait eut aucune conscience de ce qui l’entourait. Les soldats se rassirent et après l’ordre de leur supérieur, se mirent à discuter à savoir qui serait de la mission ce jour-là et déjà quelques uns ressortaient de la salle après avoir englouti leur reste de repas pour se préparer.
Adèlia n’avait pas esquissé le moindre geste jusqu’à ce que les délibérations pour choisir les soldats fussent terminées. Elle se leva alors brusquement et arrêta dans son geste pour sortir un soldat choisi.

-Pas toi.

Le soldat hésita un instant, la toisant du regard et ce demandant s’il fallait ou non s’opposer à cette folle. Elle lui lança un grand sourire et un instant de lucidité lui fit lancer un regard qui semblait vouloir dire «essaie donc pour voir». Après un moment de silence Adèlia ajouta calmement:

- Ne soit pas bête. Je suis déjà prête et toi tu n’es même pas maquillé encore. Tu retarderais Sir Daleg.

L’affront fit tressaillir l’homme qui voulut la frapper en plein visage, mais au même instant, Adèlia aperçue une pièce au sol et se pencha pour la ramasser, l’homme venant frapper le vide devant lui. La jeune fille ne sembla pas avoir remarquer le geste de violence à son intention et lui tendis la pièce métallique.

-C’est à toi?

Elle la lui mit dans les mains et s’éloigna, mettant fin à l’altercation. L’homme sortit, l’air furieux, mais conscient qu’il valait mieux en rester là. Adèlia eut l’air d’oublier l’instant d’après l’homme qu’elle avait mit en colère et alla s’asseoir sur le coin d’une table pour attendre. Elle releva la tête au bout d'un moment et dévisagea Daleg avant de demander sur le ton d'une bénigne conversation:

-La Reine allait bien ce matin?

Adèlia continua de dévisager Daleg un moment, sans répondre, comme si les mots n’étaient pas venu allumer d’émotions dans son esprit encore et qu’elle s’occupait à analyser les informations. Elle avait encore l’air d’écouter quelques choses alors qu’il n’y avait plus rien d’autre à écouter que le silence d’une conversation. Elle répondit sur un ton absent, un sourire presque grimaçant sur le visage, comme si une chose désagréable était venue s’imposer à son esprit :

- Comme à son habitude oui.

Il était inutile de tenter de cerner si sa question en cachait une autre ou si elle cherchait simplement à faire la conversation. Elle n’émit aucun doute sur la réponse de Daleg, ignorant le « self-control » dont il avait du faire preuve lorsqu’elle lui avait posé la question. Elle resta un moment à ses lointaines réflexions lorsque la vie reprit dans son esprit. Alors qu’elle se trouvait préoccuper quelques instant avant, il sembla que le soucis venait de s’effacer de sa mémoire aussi rapidement qu’il était apparut. Elle sourit, soudainement de joyeuse humeur et enthousiasme.

- Contente de vous l’entendre dire Sir Do... Daleg. Cela fait-il une heure? Si on veut retrouver cette fillette avant qu’elle meurt de vieillesse il faudrait se dépêcher.

Au moins se rappelait-elle de la question et de la réponse du co-capitaine, ce qui devait être bon signe, en un sens. Si elle pouvait suivre, à sa manière, une conversation, c’était nécessairement que son taux de lucidité était élevé, malgré que son dragon ne soit pas dans les environs à ce moment là. Elle se leva brusquement, constatant que même les soldats les plus rapides n’étaient pas encore revenus. Elle attrapa un couteau qui pendait à sa ceinture pour jouer négligemment avec l’arme, un geste mécanique qui la prenait chaque fois qu’elle s’impatientait le moindrement. Quel désagrément que d’être entouré de gens dont la lenteur excessive à se préparer les rendait rabajoie! N’auraient-ils pas pu prévoir qu’on leur demanderait de partir en mission pour ce tenir fin près.

Mais les gens étaient idiots et ne comprenaient et ne voyaient rien. Il ne comprenaient pas qu’un commandant, lorsqu’il donne une heure pour se préparer, entend par là que cinq minutes devrait suffirent, comme ils ne voient pas la nécessité d’aller se tuer en mission. Sa lame lançait des reflets lumineux alors qu’elle jouait toujours avec son couteau.

Aux mots du bras droit, Daleg comprit avec une déception parfaitement camouflé qu’elle voulait faire partie de la mission. Cela l’embêtait, il n’aimait pas vraiment la savoir aux côtés de ses hommes. Elle était imprévisible et de plus, c’était sa supérieure… une supérieur qui lui avait déjà fait du tort en le discréditant devant ses soldats et bien qu’elle essaye de se rattraper dans ses moments de lucidité, c’était trop tard, le mal avait été fait. Cette jeune fille car c’en était encore une, son accoutrement un peu étrange faisant oublier ses 17 ans, avait une logique que personne n’avait encore réussit à cerner… mais elle avait un don pour le meurtre, c’était une certitude. Malgré cela, la savoir avec lui n’était pas une joie. Elle critiquait déjà la lenteur qu’animait la troupe alors qu’à peine quelques dix minutes s’étaient écoulées. Daleg ne dit rien, se contentant d’aller donner plus de détails sur la mission en question alors que les reflets de la lame dansaient dans son regard vert bouteille.

_ Soldats! Notre objectif est de ramener la princesse Yamina au château saine et sauve. Aucun détail n’a été donné quand à ses kidnappeurs, laissez-les morts ou vifs, cela n’a pas d’importance. Focalisez vous sur la princesse! Nous ne rentrerons pas avant de l‘avoir trouvé. A vos dragons!

D’un pas rapide et organisé, tous rejoignirent les enclos pour le départ. Retrouver une princesse changeait des missions communes, ce qui donnait un peu plus d’entrain à la troupe mais le temps qu’ils allaient passer, car ils savaient que le Co-capitaine tiendrait parole et ne rentrerait pas sans elle, serait incertain. Cela pour être de l’ordre de quelques jours comme de quelques mois et cela était plus difficiles à envisager même si on ne songeait pas encore à ce que la recherche dure longtemps. Une princesse ne disparaît jamais sans laisser de traces et avec les dragons traqueurs, il y’avait peu de chances qu’elle leur échappe encore longtemps. Il y’aurait sans doute du sang à rougir leur lame sur ces terres occupées par la vermine.

Le départ fût imminent, direction un long voyage de plusieurs centaines de kilomètres pour atteindre les terres rebelles…

[Désolée, je savais pas quoi écrire du tout! Donc j'ai un peu bâcler ce post, je ferai mieux une fois que Yamina sera prête à être ramenée! hihi]