Dans un coin de la bibliothèque

La bibliothécaire poussa la grande porte de la bibliothèque et laissa passer Yamina devant avant d'entrer à son tour. La porte ce referma lourdement derrières elles et, déjà, la bibliothécaire reprenait sa marche en direction d'une petite table, dans le fond d'une rangée de livre. Plusieurs bouquins avaient savament été empilé sur la table. Traitant, pour la plupart, de généalogie et d'histoire sur la région.

La femme fit signe à Yamina de s'asseoir sur un fauteuil près de la table alors qu'elle prenait un livre entre ses mains et le feuilletait négligement.

Timidement, la jeune fille entra dans la bibliothèque ... Et se sentit Presque chez elle. Yamina avait toujours adorée les bibliothèques et les livres. Elle avait pratiquement lu tout ceux qu'il y avait chez les rebelles. Elle suivit la femme en caressant les reliures viellis du bout des doigts. Elle remarqua le signe de la bibliothécaire et se dépècha de s'asseoir sur le fauteuil.

" Dites- Moi ... C'est Quoi Ces Cours d'Histoire ? Sa Porte Sur Quoi ? "

Osa-t-elle finalement demander.

La bibliothécaire répondit sur un ton un peu grincheux, comme si cela allait de soit et que la question lui semblait impertinente:

-Nous allons parler de l’histoire de ce château et de généalogie. Nous n’irons qu’en surface, sinon vous serez encore assise ici lorsque vous aurez mon âge et je n’ai pas autant de temps à gaspiller.

Malgré ses airs de vieille grébiche frustrée, la bibliothécaire, aillant remarqué le geste de Yamina lorsque celle-ci avait caressé les reliures du bouts des doigts, ce trouvait attendrit devant une fillette qui semblait apprécier les livres!

Elle ouvrit un livre qu’elle tendit a Yamina comme s’il s’agissait d’un trésor. Le livre, passablement épais, résumait l’histoire de la région à travers les siècles.

-Il y a très longtemps, un groupe de voyageurs cherchant à s’établir arrivèrent dans la région. L’endroit leur semblant tout à fait propice, les trois chefs du groupes décidèrent de s’installer pour de bon. Ils construisirent d’abord une grande maison qui pouvait accueillir tout les voyageur, mais qui devint, avec les années, la demeure des trois chefs. Les années passèrent. La maison devint un château, et les trois chefs devinrent des rois.

La bibliothécaire marqua une courte pause avant de reprendre:

-Le royaume grandissait et le château devenait trop petit pour que les trois familles continuent d'y habiter toutes ensembles. La construction de deux tours immenses, l'une au Sud et l'autre au Nord, fut mise en oeuvre et deux des trois familles quittèrent bientôt le château pour aller vivre dans leur nouvelle demeure respective. De nombreux conflits s'en suivirent, mais ils avaient probablement commencé avant même la construction des tours.

La bibliothécaire fit un geste de la main comme si elle voulait chasser une mouche invisible.

-Mais peu importe ses détails. Les tours furent démolis par ses conflits et il ne resta plus qu'une famille royale, les deux autres aillant disparut dans l'ombre. Aidan fut ledernier roi de cette famille royale, mais il est décédé récemment.

La bibliothécaire chercha comment arriver, sans trop de détour encore, au but principale de cette conversation. Arlhéeane avait été plutôt vague sur ce qu'elle devait dire à la fillette.

-Le roi avait de nombreuses soeurs et la plus jeune a été perdue alors qu'elle n'était qu'une enfant. Il fallut des années pour retrouver sa trace. Elle avait été recueillit par les rebelles et était l'une des leurs. C'est pourquoi on attendit encore quelques années avant d'aller la chercher. Il fallait, selon sa famille, attendre qu'elle soit assez vieille pour choisir elle-même.

La bibliothécaire ce demanda un instant si Yamina avait comprit où elle voulait en venir. Elle ajouta donc:

-Arlhéeane croit que tu es assez vieille pour connaitre la vérité. Il semble que tu sois cette princesse perdue dont il est question...

La bibliothécaire demeura silencieuse, ce demandant si ce n'était pas un peu trop raide comme manière de dire les choses.

Yamina avait écouté attentivement ce que la vieille dame lui expliquait. Elle adorait l'histoire en particulier celui qui portait sur les familles royales. Quand elle allait demander le lien de ces cours, la dae lui révèla tout ... Bouhe bée, Yamina l'observa les yeux grands ouverts.

" ... Pardon ? ... C'est impossible, Je ... "

Dit-t-elle finalement en reprenant contenance. Elle allait argumenter mais en cherchant dans sa mémoire les moments ou on aurait pu lui parler de sa famille, elle ne trouva que du vide. Elle était orpheline depuis longtemps ... enfin, selon elle.

" Comment Savez-Vous Que C'est Réellemement Moi ? "

La bibliothécaire sourit en entendant la question de la jeune fille.

-À cause de la couverture que vous aviez lorsque les rebelles vous ont trouvé. Ils ont voulut garder la chose secrète, mais avec de bons espions, aucun secret n’est gardé bien longtemps.

La bibliothécaire prit, sur le bureau, ce qui aurait pu être prit pour une petite nappe blanche. Elle la tendit à Yamina pour lui laisser voir son nom écrit en doré.

-Peut-être voudriez vous la récupérer. L’espion en question l’avait ramené il y a quelques années déjà, pour prouvez ses dires.

Yamina prit le morceaux de tissus et l'examina. Plus léger que les tissus rebelles, il était clair qu'il s'agissait d'une couverture tissé par les Fidèles. Elle caressa les lettres d'or avec un mince sourire. C'était un souvenir de son enfance. Pourquoi n'en voudrait-elle pas. Puis, brusquement, elle se leva pour faire les cents pas. La révélation l'avait ébranlée.

<< Mais J'ai Toujours été Du Côté Des Rebelles ! Comment Puis-Je Être Une Fidèle ? Je Haie Vos Agissements ! >>

Elle s'arrêta face à la dame, la regardant dans les yeux.

La vieille femme ne put s’empêcher de maudire Arlhéeane intérieurement. Pourquoi lui avait-elle donné cette tâche! Elle observa Yamina avant de répondre:

-Les fidèles agissent pour protéger, entre autre, les membres de votre famille princesse. Nombreux sont les rois, partout dans le monde, qui se sont vu tranché la tête par des rebelles extrémistes. Dans un clan où l'autre, personne n'est irréprochable. Ce n'Est qu'une question de point de vue

Soutenant calmement le regard de la fillette, elle ce demandait s’il n’aurait pas été préférable que quelqu’un d’autre lui parle de cela. Mais bien entendu, Arlhéeane n’était jamais là quand on avait besoin d’elle.

Maître Du Jeu a écrit:: Mais bien entendu, Arlhéeane n’était jamais là quand on avait besoin d’elle.

ça c'est bien vrai! LOL

Ok, je sors! ^^

Yamina refléchit un moment là-dessu. Que'est-ce qui lui disait qu'en fait, les rebelles ne lui avait que dit les mauvais côtés des fidèles ? Mêe le clan dans lequel elle avait vécu si longtemps ne devait pas être blanc comme neige. Elle se laissa de nouveau tomber dans le fauteuil en soupirant.

<< Vous Avez Parlez d'Aidan ...Mon Frère ... Ce Sont Des Rebelles Qui l'ont tué ? >>

Demanda-t-elle en relevant les yeux vers la vieille dame.

Cratère apparut à la fenêtre de la bibliothèque.

-Allons vieille grébiche! Allez donc faire du su-sucre à la crème au lieu de radoter des idioties à une pauvre fillette!

La dragonne toisa la bibliothécaire du regard pendant un moment avant de faire un grand sourire.

-Arlhéeane veut un travail bien fait! Je m’en charge!

La bibliothécaire bougonna un peu avant de s’éloigner, heureuse, tout de même, de pouvoir retourner à ses bouquins. Elle garda tout de même un œil attentif sur le dragon et la princesse jusqu’à ce que Cratère grogne en sa direction.

-Aidan a été tué chez les rebelles, mais l’idiot qui nous a ramené son corps ne savait pas qui l’avait tué. Nous ne pouvons que supposer qu’il s’agit des rebelles.

La dragonne d’Arlhéeane ce trouvait un peu tassé dans la bibliothèque et n’osait pas trop bouger pour ne pas faire tomber une rangée de livre.

D'abord surprise par l'arrivé de la dragonne, Yamina fut ensuite intriguée et écouta attentivement ce qu'elle avait à dire. Ainsi, son frère avait peut-être été tué par des rebelles ... Mais comment avait-ils pu ? Aidan était de sa famille et les Rebelles le savait ! Comment avait-ils pu lui faire â à la fillette ?!

" Ils Ont Donc Tué Ce Qui Restait De Ma Famille ... N'est-ce Pas ? ... Qui Dirige Les Fidèles depuis Sa Mort ? "

Sur un ton sérieux, Cratère répondit:

-La plupart des membres de ta famille sont mort… où en exile, loin de cette guerre. Mais ceux-là, ce sont des lâches et sont aussi considéré comme mort par les fidèles.

Lorsque Yamina demanda qui dirigeait les fidèles, Cratère bomba fièrement le torse en disant :

-C’est ma Rlhé-lhée à moi qui les dirige. Elle est la descendante d’une autres des trois familles royales…

La dragonne reprit un ton sérieux et ce pencha vers Yamina et murmura sur le ton de la confidence.

-Mais le trône aurait probablement était le vôtre, si vous n’aviez pas été perdue il y a longtemps…

Un grand sourire apparut sur le visage de la dragonne.

Yamina se releva et se posta face à la dragonne. Elle aurait pu monter sur le trône ? Cette perspective était plutôt étrange. Et réclamer son droit en ce moment ne serait pas une très bonne idée.

"Pourrais-Je Rencontrer Cette Femme ? "

Demanda-t-elle finalement. Elle était curieuse de voir la personne qui possèdait le trône en ce moment ... Et sourtout, pourquoi c'était elle qui le possèdait !

La dragonne sembla brusquement mal à l'aise. Elle savait Arlhée éffachée sur le trône... Ce n'était probablement pas l'image que la chef des fidèles voulait montrer lorsqu'elle rencontrerait la fillette. Évasivement elle répondit:

-Vous ne préfèrez pas dormir un peu? Lire... Visiter le château peut-être? Je pense qu'Arlhéeane est occupée pour le moment...

*Devrait être occupée* songea la dragonne avec un brin de mauvaise humeur.

" Je Souhaiterais Vraiment La Rencontrer "

Insista la jeune fille en fixant le dragon dans les yeux. Elle voulait absolument la rencontrer. C'était peut-être son unique moyen d'en apprendre plus sur elle-même et elle ne comptait pas attendre plus longtemps. Elle se fit un peu plus insisante.

" Je Vous En Prie ! Je Veux Absolument La Voir ! "

Voyant que la dragonne hésitait toujours, Yamina soupira. Elle semblait décider à ne pas l'amener voir Arlhéeane. Elle se leva finalement et marcha vers la porte.

"Très Bien, Je Vais Visiter un Peu Le Château ... "

Et elle quitta la pièce le pas léger et un plan élaborer.

Arlhéeane entra dans la bibliothèque, le pas vif et le regard glacial, tout ce qu’il fallait pour dissuader les indésirables de s’approcher. Son poing était crispé, tenant un morceau de tissu noir dont elle semblait avoir oublié la présence. Elle attrapa, au passage, un livre auquel elle ne jeta pas le moindre regard, prenant plutôt la direction d’une petite table dans le fond de la bibliothèque. Elle alla s’asseoir dans le fauteuil moelleux et posa ses pieds sur la table avant d’entreprendre la lecture du document. Elle feuilletait les pages et revenait souvent quelques chapitres en arrière pour, semblait-il, vérifier quelques choses. Ses yeux parcouraient les pages de gauche à droite avec rapidité et elle semblait être déconnectée de la réalité. Elle ne tarda pas à se relever pour aller chercher d’autres livres qui s’empilèrent rapidement sur la table. Elle reprenait sa lecture sans ce soucier de ce qui ce passait autour d’elle.

Masquée par le soleil de midi, une demoiselle au regard égaré monta une à une les marches de l'escalier. Se glissant discrètement
dans l'immeuble au mille livres, elle observa le grand nombre d'étagère que comptait cette pièce. Sur son épauele, un phénix
petit comme une colombe s'amusait à gazouiller.

~ Va t'elle te croire Calia? Tu sais quel genre de caractère notre chef peut avoir!

~ Ne t'inquètes point pour moi mon ami. Ce n'est pas son caractère qui peut me faire peur. Bien au contraire, je devrais dire qu'elle me fait rire parfois. Une vrai machine à émotion.

En tournant son regard vers sa droite, elle vit au loin une silouhette ressemblant à celle d'Arlhéanne. Sans jamais se retourner, Calia prit place près de sa chef tout en prenant à son tour un manuscrit.

~ Es-tu trop occupé à lire ou je peux te dire ce qui va se passé dans un futur proche?

Ses paroles furent douces et appaisante aux oreilles de sa chef. Calia savait avoir les mots juste lorsqu'elle parlait à Arlhéeanne. Disons qu'elle la connaissait mieux que quiconque.

~ Si la guerre d'interesse...

Oh oui, la jeune bras droit en savait plus long sur la guerre que n'importe qui.

Arlhéeane ne releva pas la tête immédiatement de sur son livre. Elle était en pleine lecture depuis déjà quelques heures et n’était pas du genre à s’arrêter en plein milieu d’une phrase et ce, même si elle connaissait des passages du livre par cœur. Les paroles de Calia étaient parvenues à son oreille depuis quelques secondes déjà avant qu’elle ne relève finalement la tête de sa lecture. Sur un ton calme, mais qui supposait qu’elle ne souhaitait pas que l’on remette, pour la énième fois depuis quelques jours, en doute son intérêt pour ce qui se passait entre les rebelles et les fidèles, elle répondit:

-Si la guerre ne m’intéressait pas je lirais des histoires à l’eau de rose, un mouchoir à la main et un plateau de biscuit dans l’autre. Pas l’histoire du château.

La chef des fidèles déposa son livre sur la table devant elle avant de reposer ses pieds sur le sol. Elle se redressa dans son fauteuil et les os de sa colonne vertébrale craquèrent un après l’autre. Elle était plus tendue qu’elle ne l’aurait cru. À moins que ce ne soit les coups de hache qui est aient fatigué ses muscles? Elle tourna la tête vers Calia et ajouta, une fois qu'elle eut été confortablement assise:

-Je t’écoute.

Un aigle noir était arriver a la fenêtre et avait écouter toute leur onversation depuis le début. Son maitre n'étant pas trÈs loin et sachant qu'il voulait absolument s'adresser a ces deux personne, il écouta attentivement. Callia était nouvelle a ces yeux. Il ne l'avait jamais vus. Il vit le petit phénix sur l'épaule de la dame. Il ne pus s'empÊcher de lancer son cri aigu et percant. L'aigle noir leur adressa la parole.

- Si la guerre vous intéresse, en effet je peu moi vous proposer l'aide de certaine personne, il pousa un cri qui ressemblait a un ricanement. Il y a certaine personne qui n'on d'allégence pour personne et je vois que madame et son petit moineau semble impatient a l'idée d'aller au combat. Arlhéanne connait et homme, mais pas vous femme dont je ne connais point le nom. Il ricana encore et posa ses deux grands yeux complÈtement blanc sur ceux de Callia et ensuite vers Alhéanne.

Il poussa un autre cri avant de continuer.

- Il était autrefois l'ennemi de tous, mais sa détention lui a ouvert les yeux. Enfin, d'une certaine facon. ll connait maintenant l'importance d'avoir des allié. Il se fout de l'argent. Le prix qu'il demande est le sang d'être humain. Lui et son dragon seront a votre service pour cette modique somme. Mais attention, ces n'est pas un enfant de coeur et Arhléanne le sait. Par exemple, c'est un grand séducteur. Enfin, a sa facon.hahahaha

Il poussa un autre cri indiquant qu'il attandrait temps et aussi longtemps qu'il n'aurait pas de réponse et que son maitre ne serait pas là.

Arlhéeane jeta un coup d’œil en direction de l’oiseau qui venait de pousser un cri et eut un rictus de mécontentement. Si elle ne tenait pas en respect les documents qui ce trouvait sur la table, elle aurait probablement eut le réflexe d’en envoyer et un balader en direction de l’oiseau. La présence de cet aigle laissait présager que son maître n’était pas bien loin. Si cela n’avait rien de bien surprenant, ça ne changeait rien au déplaisir de la chef des fidèles.

Elle écouta tout de même l’aigle en ne montrant que de très légers signes d’impatience. Après quoi elle répondit avec un ton calme, mais quelque peut brusque:

-Si ton maître persiste à vouloir y aller de quelques propositions, qu’il ce présente par lui-même. Je n’aime pas les intermédiaires.

La jeune femme ce leva, attrapa négligemment quelques documents qui traînaient sur la table et ce dirigea vers la porte. Elle s’arrêta et ce tourna vers Calia, ignorant, dès lors, la présence de l’aigle.

-Je vais à la salle du trône. Il reste un brin de préparation à faire pour ce couronnement. Nous reprendrons cette discussion bientôt.

Arlhéeane jeta un coup d’œil à l’aigle, mais n’ajouta rien. Si De La Niokirkanof voulait s’adresser à elle, nul doute qu’il saurait trouver la salle du trône. Elle sortie donc de la bibliothèque sans une parole de plus.

Ilk écouta bien Arhléanne. S'il avait pus, il aurait surment souris.

-Je lui transmettrai le message ma chère amie. En espérant que cette nouvel alliance soit pour le mieux des deux coté.

Arhléanne sortit en ignorant l'aigle. Celui-ci parla a lui-même.

-Même si cela n,y parait pas, je suis nettementplus diplomat que ce cher Nio.

Il poussa un cri strident et s'envola par la fenêtre

Adèlia entra dans la bibliothèque en poussant la porte brutalement avec son pied. elle passa son regard sur les individus qui étaient assit dans la pièce et lisait tranquillement. quelques regards se levèrent vers elle et elle perçu l'agacement général. Quoi? sous prétexte qu'elle ne savait pas lire, elle ne pouvait pas entrer dans une bibliothèque? Un bruit sourd en direction du mur du fond, qui donnait sur l'extérieur du château, lui indiqua que son dragon venait de ce percher sur la parois extérieur. Il passa sa tête par la fenêtre et lui fit un signe de tête négatif.

Adèlia détourna la tête sans s'occuper plus longtemps du dragon qui montait la garde à l'extérieur. Elle attrapa un livre sur une étagère et ce mit à le feuilleter brutalement. Elle jeta le livre au sol en arrivant à la fin en poussant un grand soupir d'ennui. Pourquoi les livres de cette bibliothèque n'avait pas beaucoup d'image? Elle attrapa un autre livre et recommença le même manège, plusieurs fois, sans que personne ne vienne rien lui dire. Quand elle passait dans une autre ranger, une bibliothécaire ce dépêchait d'aller tout ramasser en rouspétant silencieusement. Il fallait habituellement attendre qu'elle ce tanne et qu'elle parte. Si on lui faisait le moindre commentaire elle était du genre à mettre le livre en morceau avant de le jeter de nouveau par terre comme si elle n'avait rien entendu.

Doryan marchait dans l'allée, portant à bout de bras tous les livres que les nobles prenaient, feuilletaient et ne daignaient même pas lire. Pour la plupart, lui, les avait lu. C'était tout de même un comble, ces nobles qui fréquentaient la bibliothèque pour se donner de l'importance. Bien sûr, il ne pouvait pas s'étendre sur le sujet et leur faire part de sa triste opinion d'eux-mêmes.
Il avait hâte que l'endroit se vide, il pourrait y revenir à la nuit tombée pour chiper un livre aux belles enluminures qu'il avait repéré sur le bureau de la gardienne. Il fit un écart sur le côté pour éviter un noble qui lui serait rentrer dedans sans ménagement. Il inclina la tête en prenant de faux airs penauds qu'il jouait à merveille. Pire, il jubilait lorsqu'il faisait son air triste et que le fidèle riait croyant qu'il lui imposait sa domination. S'ils savaient! ^^

Doryan finit par arriver près du meuble de rangement, il les déposa à son bord et ramassa les quelques livres qu'il trouva jeté sur le sol avant de les mettres en pile sur les autres et de reprendre sa route pour les ranger. ça lui faisait maintenant un bon petit tas au bout de ses bras. Deux de plus et il ne voyait plus ou il allait. Il s'arrêta près d 'une rangée ou il manquait trois livres et les remis à sa place puis fit de même pour les derniers qui lui restait encore sur les bras.

- Une bonne chose de faite! Murmura-t-il silencieusement puisqu'il n'avait pas le droit de parler pendant son travail.

Il sortit ensuite un chiffon et briqua les tables sous le regard inquisiteur de la gardienne.

Adèlia continuait de feuilleter les livres de plus en plus rapidement, ouvrant parfois l’un des bouquins à une page seulement avant de l’envoyer valser avec les autres, sur le plancher de la bibliothèque. Pourquoi Nathalia n'avait pas besoin d'elle maintenant? Il devait bien y avoir quelque chose à faire?! Et pourquoi n'y avait-il pas d'image dans ce livre là! Quelque chose passa brièvement dans son regard. Elle sentit quelqu’un, charger de livre passer près d’elle mais ne s’en occupa pas. Elle reprit un autre livre, plus loin dans la ranger, avant de le jeter, pareil aux autres.

Elle sortie de la rangée, sans faire attention au regard réprobateur qu'on lui lançait, en marchant, les yeux dans le vide, plongée dans de lointaine pensée dont personne n’avait accès. Elle attrapa un livre particulièrement gros qu’elle feuilleta rapidement et envoya de nouveau dans les airs. Le livre alla frapper la tête d’un serviteur qui lavait les tables, mais elle ne sembla pas y porter attention. Elle avait déjà prit un autre livre et le feuilletait sans le moindre respect.

À l'extérieur, Toundra, visiblement plus attentif que son maitre, s'esclaffait de rire. Du coin de l'oeil elle avait vu le livre frapper le garçon de plein fouet. Adèlia était vraiment épouvantable quand elle le voulait.

Doryan s’appliquait à briquer les tables lorsque le coin d’un livre lui tomba sur le crâne. Il intériorisa sa douleur. C’était monnaie courante ce genre « d’accident ». Il leva la tête en direction du livre qu’elle avait jeté : une encyclopédie de très belle facture, et se retînt de faire un commentaire. Tous les serviteurs du palais disaient que cette fille là, c’était une folle sans cervelle. Pourquoi venait-elle dans la bibliothèque alors ?
Toujours était-il que son manège et le bruit infernal des pages tournées finit par faire fuir la majeure partie des fidèles qui lisaient, ce qui n’était pas pour déplaire à Doryan. Il se remit à briquer silencieusement en ramassant les livres tombés et en jetant quelques coup d’œil à la demoiselle si peu coutumière de l’endroit. Elle avait jeté tellement de livres au sol que ça le lançait de lui demander si la lecture avait été bonne ! Mais il aurait eu le droit à une diète de deux bonne journées pour insubordination et un bonus à la laverie, lieu qu’il détestait…

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