Boutique de luxe Sheldar

En sentant la joie et l'empressement d'Ice dans ses paroles, la musicienne ne pu que sourire. Elle aussi avait hâte de montrer au grand jour son amour pour ce bel espion, l'être le plus cher dans son coeur.

Zofia aussi avait déjà pensé à quelques reprises au fait d'avoir un enfant avec Ice. Une fille ou un garçon, la jeune femme n'avait pas de préférences. De toute façon, seuls les dieux pouvaient choisir ces choses. Elle voulait un enfant pour ressentir le même amour sans limites qu'elle portait à son futur père.Elle avait aimé Yamina comme sa fille autrefois, mais ce bout de chou qui pourrait naître de leur union allait réécrire ce sentiment si magnifique.

- Tout se que tu veux Ice. Si cela peux te faire plaisir, alors ce sera pareille pour moi.

La milicienne l'embrassa tendrement. L'idée de se marier ailleurs que dans sa grotte natale lui plaisait malgré sa peur de l'extérieur. Tant qu'il ne s'attarderaient pas trop dehors le soir... En étant mariés, ils formeraient réellement un couple au yeux de tous. Zofia savait qu'elle devrait se séparer de lui plusieurs fois, le métier d'espion oblige. Mais elle l'aimait et allait l'attendre, même si une mission prennait des années. Elle n'allait pas le perdre une autre fois.

Elle regarda une seconde à l'extérieur. Le ciel se faisait plus sombre. Elle ne savait pas si Ice voulait commencer les préparatifs pour la fête. Installée ensemble comme ça, elle doutait qu'il voulait commencé cela aujourd'hui.

Ice sourit. Il ne pouvait plus s'empêcher de sourire en pensant au merveilleux futur qui les attendait. Tout allait être si beau, si parfait. Il ne pu non plus s'empêcher de cajôler Zofia dans une étreinte soudaine.

Que pouvait-il bien lui offrir pour attendre demain? Ces murs les protégeaient. A l'intérieur, ils n'étaient pas obliger de faire semblant... Dehors, c'était tout le contraire, tous leurs actes étaient jugés et interprétés. Mais l'espion avait envie qu'elle s'amuse un peu. Il est rare pour un rebelle de pouvoir assister aux mêmes choses qu'un noble sans être tué et ils avaient cette chance. La chance de voir ce que personne d'autres ne verraient... et la ville ne manquaient pas d'activités même nocturnes. S'ils n'avaient pas encore accès au château, ce qui ne saurait tarder, ils pouvaient aller vagabonder dans la belle ville Fidèle... mais rien n'aurait autant de goût s'il ne pouvait serrer amoureusement la main de sa belle.

_ Tu veux sortir? On peut aller dîner dans un de ses restaurants chic qui borde les jardins... et ensuite, on pourrait aller se balader du côté du théâtre.

Ice se mit debout tout en réfléchissant à ce qu'il y'avait de plus beau à voir chez les fidèles. Des choses tellement belles qu'il fallait absolument que Zofia les voit toutes. La grande église, le théâtre, la Bibliothèque, les jardins, etc... il y'avait tant à voir!!!!

Visiter la ville Fidèle où elle allait passer plusieurs mois en compagnie de son fiancée l'a rendait nerveuse. Comment allait-elle devoir se tenir devant autant de monde? Le moindre faux pas et celui-ci prendrait des proportions énormes et dangeureuses. Zofia regarda pendant plusieurs secondes Ice, hésitante. Était-elle prête à faire face à une foule dans la peau de la détestable Lady Sheldar?

Zofia respira profondément en serrant tendrement la main d'Ice. Autant le faire tout de suite et se prouver qu'elle de flancherai pas devant autant d'ennemis à abattre.

- Pourquoi pas ? Je dois d'avouer que les théâtres d'ici piquent ma curiosité.

Finit-elle par dire alors qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres. Peut-être verraient-ils des musiciens. Elle s'ennuyait déjà de ses longues soirées à jouer de la harpe. Elle espérait pourvoir continuer malgré son statut de noble.

- Reprendre mon rôle ne m'enchante guère, mais j'aimerai bien me forger une autre idée de ces gens que j'ai appris à hair depuis si lontemps.

Ice sentait bien l’angoisse que provoquait cette sortie soudaine mais elle n’avait pas le choix, en venant avec lui, elle s’était engagée à assumer son rôle de Lady Sheldar même si cela lui déplaisait. Il lui sourit, tentant de la rassurer pour lui faire comprendre qu’elle avait été très bien jusqu’à présent. Il savait que voir les théâtres la tenterait et il se félicita de la voir souriante. Il prit sa main et la porta à sa bouche avant de la lâcher définitivement pour descendre dans la boutique et sortir dans la rue.

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Le dîner fût des plus délicieux, l’endroit des plus prestigieux et luxueux mais l’ambiance fut des plus froides. Il ne pouvait oser aucune caresse et rien sur le visage d’Ice ne trahit son amour, il la regardait avec le mépris le plus ancré dans son cœur, comme une femme dont il se serait volontiers passé, comme un objet de trop dans une vie bien remplie. Il ne la regardait pas, il la méprisait. La blondeur de ses cheveux, l’or de ses yeux… tous ça était dégout. Ses paroles étaient poignards sous leurs teintes polies. Il se leva, paya chaleureusement et sortit avec cette potiche accroché à son bras.

Dehors, il y’a du monde rassemblé autour d’une affiche. Ice voit le sceau royal, ce qui le pousse à s’approcher. Ses yeux défilent sur l’affichette et malgré le choc que cela fait à son cœur, ses yeux ne trahissent rien et il continue son chemin comme si de rien n’était. Après la visite du théâtre, il se contente de se tourner vers son amie et déclare noblement.

_ J’ai passé une soirée déplorable, il serait bien temps de rentrer !

Leurs pas les mènent vers la boutique plongée dans l’obscurité et Ice laisse Zofia monter à l’étage tandis qu’il prépare un mot pour excuser le départ précipité qu’ils vont devoir effectuer pour se rendre à la grotte. Il ignore que Loan en est devenu le chef, il ignore aussi qu’il sait déjà les informations qu’il s’apprête à lui donner mais il est loyal et il fait son travail jusqu’au bout.

Se rendant à l’étage, il enserre Zofia avec une infinie tendresse comme pour se faire pardonner tous les regards de salaud qu’il lui a lancé.

_ Nous repartons demain matin. Ce couronnement n’est pas une information qu’on peut remettre à plus tard. J’ai écrit un mot qui devrait nous permettre de repartir sans aiguiser la méfiance. Reposons-nous cette nuit et à l’aube, nous plierons bagages.

Zofia joua à la perfection son rôle ce soir là. Il fallait dire que les regards que Lord Sheldar lui jetait, remplis de mépris et de dédain, lui rendait la tâche plus facile. Malgré son masque de pierre qu'elle affichait en permanence, elle resta impressionnée par la grandeur des lieux. Alors qu'elle se laissait trainer sur les dalles de pierres qui distinguaient la route parmi les innombrables maisons de bourgeois qui les entouraient, la jeune femme ne pu que les admirer et applaudir le talent dans artisans Fidèles. Elle se dit alors que les Rebelles devraient essayer de ne pas détruire ces joyaux lors de la guerre. C'était quand même leurs ancêtres qui les avaient construits en y mettant temps et sueur.

Zofia resta encore sans voix devant le décor du restaurant, mais Lord Sheldar calma bien vite son esprit emballé. Elle comprit alors le personnage qu'elle devait jouer. Si dans la boutique, elle se devait d'être la femme de maison exemplaire et mener leur petit commerce avec droiture, en public, elle n'était que le trophée de son époux pour que les têtes se retournent à leur passage et qu'on chuchote dans leur dos après. Elle n'était que ça à ses yeux. La nourriture qu'elle avala ce soir-là lui semblait sèche et fade quand les regards du personnage d'Ice posaient le regard sur sa personne. Elle se répétait que ce n'était pas lui, que c'était un autre, mais même dans la peau de son personnage, elle avait de la difficulté à ne pas se laisser humilier.

Ce ne fut que lorsque une foule attira leur attention que la jeune femme sorti quelques instants de sa bulle pour observer son époux lire l'affiche. Toujours à son bras, elle pu lire elle aussi le message. Un couronnement... Elle n'eut le temps de réagir que Lord Sheldar la traina dans les rues pour retourner à leur demeure. Alors qu'il s'attardait en bas, Zofia monta au deuxième étage où elle détacha que quelques lacets le corset qui l'étouffait. De dos, elle senti alors la caresse des bras d'Ice qui l'entourait et sourit. Elle le retrouvait enfin.

- Pourquoi un couronnement maintenant? Il y peut-être une accalmie dans les deux clans pour l'instant, mais je connais assez notre chef pour savoir que dès que tu lui diras cela, elle en verra une bonne occasion pour les attaquer. Et si j'y pense, la royauté doit y avoir pensé aussi.

Elle n'avait pas envie de reprendre les armes même si la cause des Rebelles lui était importante. Elle était musicienne, pas guerrière. D'un autre côté, elle n'avait pas eu à jouer son rôle bien longtemps, ce qui lui plaisait.

- Tu veux que je prépare les bagages tout de suite? Tu voudras surement partir tôt pour ne pas ameuter les bourgeois.

HJ : on va partir du principe qu’Ice et Zofia ont passés un mois et demi chez les fidèles pour que ça colle avec les changements chez les rebelles si ça ne te dérange pas trop.

Ice tourna Zofia dans ses bras pour faire de nouveau face à un visage plus doux que ce faciès fermé qu’il avait dû regarder avec mépris toute la soirée. Jamais mission n’avait été aussi dure et aussi plaisante à la fois. Certes, il devait mépriser la femme qu’il aimait mais au moins il n’était pas loin d’elle comme dans toutes les autres missions qui l’avaient maintenue loin d’elle. Ice haussa un sourcil pour partager la réflexion de son amie.

_ La Trimonarchie… Si j’ai bonne mémoire, le pouvoir unique possédé par Arlhéeane va se diviser pour rejoindre les mains des successeurs aux trois familles royales. Ce n’est pas une armée mais trois que nous aurons à combattre alors qu’ils nous soupçonnent de les attaquer ou non, nous devons tenter quelque chose tant qu’ils sont fragilisés.

Ils étaient à l’aube d’un nouveau départ de feu. Ils voyaient déjà les soldats marcher au front dans les yeux de la belle Zofia et ils seraient de ceux-là si les hommes soldats rebelles venaient à manquer. Il devrait sans doute dire adieu à Zofia et aux projets qu’ils avaient ensemble. Le mariage ne pouvait plus attendre ! S’il devait lui arriver malheur, il voudrait mourir le sourire aux lèvres en songeant à cette femme qui depuis le début avait toujours été dans son cœur.

_ Oui, s’il te plait ! Mais nous ne précipiterons rien… nous prendrons le temps de discuter avec quelques commerçants voisins pour qu’ils appuient notre version de notre départ.

Ice tendit le papier qu’il avait écrit plus tôt et qu’il projetait d’afficher sur la porte vitrée pour expliquer leur départ.

« Chers Clients,

En raison d’un problème de chargement à la frontière, […] nous avons le regret de délaisser notre activité pour un temps que nous rendrons le plus court possible.

Nous garantissons un choix de dagues des plus exemplaires à notre retour.

Veuillez Agréez.

Ice et Zofia Sheldar"

Ice s’activa à donner quelques coups de mains à Zofia pour que les paquetages soient fait plus vite. Il y’avait tout de même moins de paquets qu’à leur arrivée, il faut dire qu’ils allaient laisser beaucoup de choses sur place. Une fois fait, Ice n’avait plus qu’une seule envie, allé se coucher. Il se laissa choir sur le matelas avant de s’endormir comme une masse.

Ice et elle firent plusieurs sacs pour pouvoir les accrocher facilement au dos des Dragons. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas eu une conversation avec Symphonie! Ça lui manquait. Heureusement, elles allaient pouvoir reprendre le temps perdu quand elles seraient à deux milles pieds dans les airs en direction de leur demeure et de leur ''vraie'' vie.

Quand ils eurent finis, autant Ice que Zofia étaient épuisés. Il était maintenant tard, la lune était haute dans le ciel. Elle regarda son fiancé s'endormir alors qu'elle délassait les derniers lacets de sa robe. Ça aussi, elle n'allait pas s'en ennuyer! Elle s'était habituée, mais elle aimait beaucoup mieux les pantalons ou les petites robes sans froufrous en a plus finir. Tout allait être plus simple. Quelques minutes plus tard, elle se glissait dans les couvertures auprès Ice, s'endormant aussitôt.

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Zofia fut la première à ouvrir les yeux. Les rayons du soleil commençaient à franchir la fenêtre de leur chambre. Elle observa avec tendresse son bel espion dormir pendant quelques secondes pour ensuite l'embrasser dans le cou pour le réveiller. Autant ne pas trainer. Zofia ne voulait pas faire des adieux à tous le monde alors que la plupart était du genre à vous planter une hache dans le dos dès qu'on leur faisait confiance. Le mieux était qu'il parle à quelques marchands voisins et qu'ils partent quelques heures après. La musicienne s'habilla et pris comme déjeuné qu'une pomme. Pendant qu'elle attendait les premiers pas d'Ice à l'étage, la jeune femme alla porter les premiers sacs de voyage dans la cour où se devait leur dragons, endormis l'un près de l'autre. Zofia essayait de ne pas paraitre pressé, mais le fait de partir d'ici lui donnait de l'énergie pour dix. Au moins, quand Ice en aurait terminé avec les bourgeois, ils pourraient partir tout de suite. La jeune femme ne croyait pas avoir le prestige nécessaire pour faire croire leur départ à un chargement qui trainait. On la voyait plutôt comme la gentille, mais froide maîtresse de maison. Pas comme une marchande d'expérience.

Les pas qui résonnèrent dans les escaliers firent sourire Zofia. Comme personne ne trainait dans les rues à cette heure, elle laissa de côté son personnage.

- Bonjour Ice. Je suis allée porter nos bagages derrière pour les installer sur les dragons. Je te laisse le soin de parler à nos voisins bourgeois. Je continuerai à préparer les bagages comme une bonne petite femme de maison.

dit-elle de façon un peu moqueuse.

( HJ: J'ai oublié qu'il fallait parler aux voisins, si tu veux le faire dans ton post, ça va être moins fou. )

Ice avait rarement des problèmes de sommeil. On pouvait même dire que c’était une sacré marmotte et qu’il pousserait le vice à rester au lit toute la journée s’il pouvait. Sa main endormit se glissa à travers les draps pour monter à son cou. Quelque chose l’avait chatouillé. Ses yeux embrumés s’entrouvrirent, laissant son visage tourné de côté pour sourire à Zofia puis il disparut sous son oreiller en gémissant. La demoiselle était plus motivée que lui, ce matin. Il faut dire que retrouver leur patrie devait lui faire grandement plaisir. Dire qu’Ice n’était pas content aurait été faux mais il se sentait partout chez lui alors le lit d’un fidèle ou une grotte, ça lui était égal.

Il finit par s’habiller convenablement, effaça les marques de sommeil sur son visage et descendit promptement au rez-de-chaussée avec une mine sévère, propre à Lord Sheldar. Pendant un court instant, Il regarda cependant Zofia avec les yeux courroucés d’Ice, lui faisant remarquer qu’il ne fallait pas qu’elle relâche ses efforts sous prétexte qu’ils partaient. Et puis ce n’était pas parce qu’on ne voyait personne, qu’ils n’étaient pas observer. C’était la base même de l’espionnage.

Les yeux d’Ice finirent par se ternir et reprendre un regard plus hautain et détaché. Il se dépêcha d’aller coller son affiche sur la porte vitrée, attirant déjà les premiers voisins qui ouvraient leur boutique. Ice sortit et avec de grands éclats de colère se mit à expliquer la situation, à dire que c’était inadmissible, que les douanes ne se rendaient pas compte du pétrin dans lequel il les mettait. D’autres commerçants acquiescèrent, racontant que ça leur était arrivé, que c’était la galère pour démêler tous les fils de l’administration quand les documents n’étaient pas perdus ! Avec finesse, il fit se calmer Lord Sheldar. Le marchand prit quelques collègues par les épaules sans qu’ils s’en offusquent, prouvant que dans le quartier le couple s’était bien intégré. Il les affubla de quelques « mes amis » et s’excusa de devoir reprendre les préparatifs de leur voyage. Sur quelques notes d’encouragements, ils se séparèrent.

Ice finit de charger les derniers sacs mais ils étaient surpris de voir tout le travail que Zofia avait déjà réalisé toute seule. Elle le surprendrait toujours ! Il vînt fermer à double tour leur boutique, songeant pendant quelques instants à s’il n’avait rien oublié et il grimpa sur son dragon, lui donnant des coups de talons peu gentillets.

_ Allez avance, sale bête !

[grotte rebelle (a moins que tu veuilles encore répondre Zofia]