Carnet d'Hyde

Pour le peu d'encre et de papier que j'ai pu récolter avec le temps, j'ai fini par aimer cet endroit. Je cueillais les restant de ceux qui passait à la bibliothèque pour tenter d'apprendre à lire, un jour qui sait, j'en serai capable. Je me demande pourtant quoi faire de l'encrier, sans trouver de solution, puisque je suis analphabête. Je les ai alors garder avec moi, sceller dans la glace, caché dans mon sac. Je ne me suis jamais considéré comme voleur, mais je sais qu'un jour j'en aurais de besoin.

Je ne l'ai vu que très rarement au château, mais à chaque fois, c'était comme si j'oubliais tous mes soucis; et c'était le cas. Chaque fois, je me ramassais avec plus de poussière sur les pieds que la journée d'avant. J'avais beau avoir plus de corvées, ca ne m'empêchait pas de penser. Au crépuscule, on m'enfermait pour ne pas que je me sauve, mais je ne voulais pas quitter cet endroit. Elle m'empêchait de le quitter. De plus, où est-ce que j'irais! Je ne connais pas le monde au-delà de ses murailles et je ne l'imagine pas. Ce n'est pas pour moi, je veux rester ici, attendre ma prochaine rencontre. Mais depuis un moment, je ne l'ai pas revu...Mon amie était partie et n'est pas revenue. Alors que je vieillissais, je grandissais à vu d'oeil, j'avais une nouvelle maîtresse à servir. Plusieurs m'avaient dit que la chef avaient disparu, laissant le trône à Nathalia. Je m'en fichais, elles étaient toutes deux des vipères, mais j'appréciais déjà plus la présence indulgente et tolérante d'Arlhéeanne que celle-ci. Passer les journées à me courrir dans le château m'avaient rendu athlétique et en bonne santé, malgré tout, j'avais toujours de la peine à tenir sur mes pauvres pieds. Ma vie tournait autour du château et je n'avais plus le temps de penser à ce que je ferais de cette encre et de mes papiers. J'ai connu un garçon, qui me dominait c'était sûr, du moins, mentalement. Je suis un grand, fort, mince à lunette alors que lui était quelque peu plus petit que moi, beaucoup plus puissant et mince que moi. Les filles du château se retournaient de plus en plus sur notre chemin, lorsque je trainais avec lui. Il m'apprit à vivre ma vie comme bon me semblait, mais je n'étais pas prêt à laisser cette vie. De plus, où irais-je...Je n'étais qu'un rebelle dans la peau d'un fidèle. Je n'avais ni famille ni endroit où aller. Sous mes airs angélique pourtant, je gardais espoir de revoir celle qui avait allumer le rêve en moi. J'avais fait une promesse à moi-même. J'étais esclave jusqu'à je décide que je ne sois plus. Ce jour allait arriver lorsque Madame réapparut au château. Les serviteurs étaient affolés par ce retour pour le moins innatendu. Moi j'étais au château depuis longtemps, mais son retour ne m'accabla pas, du moins, pas au début. Je n'avais que cela à faire on aurait dit. Sauver les gens était ma vocation principale ces derniers temps. Même si ce n'était que des blessures mineures, on me montrait comment guérir les plaies en faisant le moins souffrir le patient. J'observais. C'était tout. Lorsque la cour fut incendiée, je fus surpris de m'aquiter d'une tâche encore plus importante que je ne l'aurais cru. Cet homme m'a guidé sur une voie que je n'aurais su prendre sans permission. Je lui sauva la vie, alors qu'il se vidait de son sang. C'était l'époux de Madame Maraigh. J'avais quitté le château pour les chantiers, comme mon ami, préférant toujours la présence jovial de mon compagnon que celle des serviteurs du château. Je n'étais pas si mal traité ici, seulement, la voie m'était libre. Cela me pris quelques jours pour comprendre cela. Dès que je le pus, je disparu dans l'ombre, avec un parchemin important.

J'ai enfin fini par le trouver. Mouais, plus d'un mois après! En plus, j'avais de la chance car Nero m'y a fortement aidé. Je l'ai regardé lire la messive avec attention, jusqu'à ce que mon dragon me picore l'oreille avec son museau pointu. J'ai toujours l'impression qu'il me harcèle quand il fait ça et que c'est lui le maître, mais il le fait toujours pour une bonne raison. Quand j'ai relevé les yeux sur Loan, son air avait changé, son regard avait perdu une certaine vie, comme s'il avait mal. Je m'y attendais. Je lui avais dit que cette femme avait déjà ruiné plusieurs vies et qu'elle n'hésiterais pas à piétiner le coeur d'un homme simplement pour le faire souffrir. C'était mon opinion de cette femme! J'ai totalement raison d'y croire, même si je ne suis qu'un fidèle en fuite du château seulement pour une messive. Il m'offre le gîte...que demandez de plus! Je voulais être un rebelle...mais cette sensation, mon coeur...il me dit que je le suis déjà, en y mettant un pied. J'attend sur mon lit. Mon coeur est toujours serré, je touche enfin ma liberté, je la caresse! Je suis libre...J'en pleure, c'est terrible, mais comme il était temps que je vois l'espoir renaître...Je désire plus que tout être rebelle, mais j'en suis déjà un...alors que demander! j'ai envie de la revoir...Ses longs cheveux blonds et ses yeux si profonds dans lesquels j'aimais me noyer...Elle me consolait, me disait que je n'étais pas qu'un esclave et que le rêve existait...Je désire plus que tout être avec elle. Lui dire que je suis libre...lui dire...lui dire...puis-je? non...je ne peux.